!!! – Louden Up Now
Le groupe Californien !!! (prononcez chk chk chk, c’est mis sur la gommette) se compose de Gorman Dan, trompette, percussions, claviers, John Pugh XI, batterie, percussions, voix, conversation, gong, Tyler Pope, guitares, basse, claviers, batterie/percussions, conversation, mixing, drum programming, computer editing, Allan Wilson, saxophone, percussions, claviers, Justin Vandervolgen, basse, mixing, et surtout de Nic Offer, voix, claviers, mixing, et Mario Andreoni, guitares, basse, mixing. Ces derniers définissent la direction musicale. Sérieux s’abstenir.
Génial, cet album. Un peu hors scope pour figurer dans le Top 5 de 2004. Fourre-tout de génie, cet album bruisse, crisse, coulisse, glisse, hérisse. Exercice de style poétique anachronique sur musique magique, dynamique, apocalyptique, commentaires dithyrambiques ; complètement folle, la musique décolle et prend son envol.
« When The Going Gets Tough, The Tough Get Karazzee ». A noter les deux z, Talking Heads revisited. Amas de sons et de percussions qui interpellent, ensorcellent. Allan Wilson cartonne au saxophone. Acoustique, électrique, Tchick Tchick Tchick s’implique et s’imbrique dans sa musique.
« Pardon My Freedom ». Amalgame de bruits éthérés qui s’entrelacent, passent et lassent ou se cassent, il accentue les basses, balise, électrise, hypnotise et s’enlise. Musique hors scope, ce doit être la dope. World music percussive, folie lascive et passive, le génie s’active, il arrive.
« Dear Can ». Musique sonique revisitée, mix avec paroles, elle gondole, caracole, survole, s’étiole, somnole, s’affaisse sur la console. Elle sommeille, se réveille, s’émerveille, envisage images volages pas sages sur son visage ; mauvais présage, elle se dégage, s’affole, bascule dans la rigole. Pas folle, elle en rigole.
« King’s Weed ». Party arty groovy en catimini. Ebahi, cramoisi, abruti, décati, il s’éclate, écarlate. La house implose, lui fournit sa dose, il en devient rose, tout chose, anamorphose grandiose qui s’impose sous hypnose, il explose.
« Hello? Is This Thing On? ». Mélange de funk, de punk, de dance et de rock, il virevolte, survolte et se révolte. Le saxophone résonne. Attention, basses, percussions, il rythme la scansion, élève le ton, maintient la pression, sort de ses gonds ; il pète les plombs.
« Shit Schiesse Merde Pt. 1 ». Mal élevé, mal embouché, mal embarqué, il jure, ça dure et perdure. Entubé, mal barré, il voltige, attrape le vertige. Le fantoche s’accroche ; fastoche, c’est dans la poche ; quelque chose cloche, c’est moche, il se fait sonner les cloches.
« Shit Schiesse Merde Pt. 2 ». La fête s’éternise, l’imagination s’amenuise, la musicalité s’épuise, il se méprise, tempête et s’entête ; un vrai casse-tête, ça n’a plus ni queue ni tête. Génial, le rythme infernal s’installe, détale et s’emballe, s’enfonce dans la défonce.
« Me And Giuliani Down By The Schoolyard (A True Story) ». Hymne éloge à la folie teinté de dérision, il exalte, il exulte, quel tumulte ! Trompette fluette. Psychotrope interlope. Proche de la dévotion, il focalise, canalise, ritualise.
« Theme From Space Island ». Folle de musique, elle se lance, elle danse, elle se balance avec élégance. Jaloux, il la tance par inadvertance, ambiance, quelle importance ?
« Shit Schiesse Merde Pt. 1 (instrumental) ». Privé de parole, il se désole et picole ; très douce, elle le console, le cajole ; frivole, elle pense à son idole et s’envole par la fenêtre. L’insoutenable légèreté de l’être.
CD Bonus :
« Sunday 5:17 am ». Volubile, habile, versatile, fragile et futile, au nez et à la barbe des vioques, il troque des loques avec l’Amerloque ventriloque. Qu’est-ce qui choque ?
« Dear Can (Maurice Fulton Vocal Mix) ». Bricoleur surréaliste impénitent, il bidouille, tripatouille, cafouille, bredouille et bafouille. Elle grenouille. Colérique, il discute, la dispute, suppute et la bute. Complètement nase, pas en phase, il lui manque une case.
« When The Going Gets Tough, The Tough Get Karazee (Serious Bonus Beats Mix) ». Ambiance pas nette, Karazee a perdu un z sur la pochette, il rouspète, touche pas ma planète, répète, s’inquiète, prend la nominette, la rejette, ce n’est qu’une étiquette.
« Pardon My Freedom (Maurice Fulton Instr. Mix) ». Scandaleusement ébouriffant, furieusement délirant, résolument décoiffant, délicieusement décadent. La fête est finie. Coquette, blafarde, elle cafarde, se farde et s’attarde. Patient, tremblant, il l’attend, il n’a que dix-sept ans.
Pays: US
Touch And Go WARPCD121
Sortie: 2004/06/08