VAN SANT, P. – I’m A Believer

P. Van Sant est un guitariste et chanteur belge. Il chante le blues de sa voix éraillée, comme les vieux bluesmen, et la transforme un peu pour les morceaux folk. Son album s’intitule « I’m A Believer » et il succède à « Me and the Guitarman », sorti en 1998. C’est aussi son troisième album solo.

Sa voix rauque s’adapte parfaitement à « I’m a believer », chanson folk menée à la baguette, avec le violon en évidence. Sur ce titre, le combo se compose de P. Van Sant, qui chante, joue des guitares, de la dobro, performe les percussions, utilise le sandpaper et tape des pieds, pendant que Andries Boone joue de la mandoline et du violon, que Jasper Hautekiet joue de la contrebasse et que David Vertongen joue de la batterie.

« Rex’s blues » est une autre chanson blues folk très réussie mais plus lente. P. Van Sant chante, joue des guitares et de la dobro. Steven Troch joue du bass harmonica et de l’harmonica, Andries Boone du violon, Jasper Hautekiet de la contrebasse et David Vertongen de la batterie. Le violon, l’harmonica et la dobro sont les vedettes de ce morceau mais la section rythmique, bien que discrète, mérite des éloges.

Très enlevé, « Ego for $ale » voit P. Van Sant chanter seul et s’accompagner à la guitare sèche, pour le plus grand bien de nos oreilles. Il y est aussi à l’aise en solo qu’avec son groupe dans ce morceau folk échevelé.

« Don’t tell me how to do it » est bien dans la tradition du country américain, avec un violon omniprésent. Cette musique entraînante et festive est irrésistible et il est bien difficile de rester impassible et surtout immobile en écoutant ça. C’est à peine si on voit pas le rodéo se dérouler devant soi, tant la musique est suggestive. La section rythmique est la même que sur les morceaux précédents. P. Van Sant chante, joue des guitares et de la strato-mandoline, tandis que Andries Boone joue du violon.

« Lost highway » est dans la tradition du blues très roots et a été composé par Leon Payne. P. Van Sant chante et tient les guitares avec la section rythmique habituelle.

« Midlife crisis blues » est beaucoup plus rythmé et festif. On imagine bien les danseurs se trémousser en cadence. Imparable pour les réunions entre amis. En plus de la section rythmique, P. Van Sant chante et joue de la guitare et Andries Boone du violon, et il le fait très bien.

P. Van Sant, voix, bouzouki, Andries Boone, violon, banjo, percussions, choeurs, Jasper Hautekiet, foot-bass, et David Vertongen, batterie, percussions, spoons, choeurs, sont présents sur « The coo coo bird », composé par Clarence Ashley. C’est un autre morceau qui invite à la danse et à la joie.

« Get it while you can » est un blues qui met en jeu P. Van Sant et David Vertongen. Le premier chante et joue des guitares et de la basse électrique, le deuxième tient la batterie et le Fender Rhodes. La voix, par contre, semble proche de l’agonie. Joke.

P. Van Sant chante, joue les guitares et la dobro, Jasper Hautekiet la basse électrique et David Vertongen la batterie sur « Ship of fools », un blues agréable et bien rythmé. La voix de P. Van Sant est particulièrement démoniaque et l’accompagnement aux guitares tombe juste à temps, comme dans nos entreprises les plus performantes. Mais ça parle du lundi matin, celui où il faut bien s’y remettre. Nothing’s perfect.

Même line-up que sur « Ship of fools » sur « Troubadour », qui décrit une femme buvant du whisky en attendant le troubadour, celui qui transformera ses rêves en réalité. Mais celui-ci voudra-t-il faire ce sacrifice ? La musique est un peu un fourre-tout cacophonique.

Sur « Prozac airlines », P. Van Sant chante, joue des guitares, dont une 12 cordes acoustique, Andries Boone joue du bouzouki et du violon, Jasper Hautekiet de la basse électrique et David Vertongen de la batterie et de l’orgue. Le bouzouki et le violon donnent une couleur particulière à ce morceau peu conventionnel, comme si Van Sant osait enfin se lâcher. La fin est abrupte. Pas mal.

« Are you hooked » est joué par les seuls P. Van Sant, voix, guitares, et Andries Boone, violon. Toujours très râpeuse, la voix de P. Van Sant convient très bien à ce morceau lent. La partie jouée au violon est sublime.

On sent une assez grande expérience chez ces musiciens. Si la saison s’y prêtait, on les inviterait bien au prochain barbecue, tant leur musique est festive et bien jouée. Bref, c’est une musique qui respire souvent la joie de vivre. Par les temps qui courent, il faut en profiter et s’en délecter.

Pays: BE
Blue Gems / PMP 5411499 40042
Sortie: 2004/12/10