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GREEN VIOLONIST – More thrill & never ending blessings

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Sortez les drapeaux, car voici un groupe belge qui nous arrive grâce au label Galileo ! Je vous dis cela, car cette prestigieuse maison d’édition n’a certainement pas pris sous son aile des amateurs ! Gageons que ce groupe nous apporte la bonne parole ou plutôt, la belle musique. Beaucoup d’éloges à la lecture du document de Gonzo Multimedia avec pêle-mêle, rêveries, enchantements et magnifiques harmonies pour une collection de chansons de néo-prog parsemées de moments acoustiques où le leader Vincent Defresne s’est inspiré d’une célèbre peinture du grand Marc Chagall.

Mais revenons au début et à la genèse du projet où en 2003, et après plusieurs semaines de dépression, Vincent Defresne trouve de lui-même la voie de la guérison en partant d’un moment de réaction vers un moment de création. C’est l’oeuvre pictural Le Violoniste Vert de Marc Chagall qui déclenche un électrochoc chez le musicien et qui le décide à se lancer corps et âme dans un nouveau projet musical. Oublié le groupe Sioban, Vincent ne peut développer seul ses idées et c’est pourquoi il s’adjoint l’aide de Régis Planque pour la basse, Gabriel Peeters pour la batterie et les percussions, Mathieu Vandermolen et Raphael Bresler pour les guitares et Émilie Laclais pour les choeurs. Notre chef d’orchestre, qui prend en charge le chant et la guitare acoustique, nous offre ici une ambiance où pop progressive et rock progressif s’entremêlent au sein d’un album qui devrait surprendre !

Guitares eighties façon Sisters Of Mercy pour démarrer la première plage qui va par la suite s’envoler vers l’atmosphérique. Claviers en fond sonore pour porter une voix affirmée et un beau timbre, les guitares étant là aussi en arrière-plan. « The great scapecoat seeking » nous apporte aussi un passage plus classique où guitare acoustique et piano portent les voix de Vincent et d’Émilie. Retour des guitares en avant-plan avec un travail classique qui vient par l’arrière pour nous offrir un premier morceau qui me rappelle le grand Anathema ! « Velvet road » est une première incursion dans un milieu plus acoustique où la voix de Vincent s’approche de Chris Isaak et plus tard dans l’album de Dave Gahan. Le grand calme nous parvient grâce à la guitare acoustique, la composition prenant son envol par la suite avec le piano et les claviers. Belle orchestration au final. Discussions pour lancer « Shy people » avant le démarrage d’un morceau qui nous rappelle le grand Bruce Springsteen époque « The River ». Rock’n’roll où piano et orgues habillent les guitares et la section rythmique. La voix montre toujours une belle maturité et une belle assise. C’est la batterie et le piano qui clôturent comme sur les albums du Boss. Beau travail jusqu’à présent !

Passons à l’épique de cet album avec à nouveau la guitare acoustique qui ouvre « Do worry be sad », nouvelle composition où l’on apprécie une fois encore la belle voix de Vincent et le jeu de piano. La section rythmique apporte ici de la consistance au développement atmosphérique du morceau. Si celui-ci reste dans un premier temps assez classique, c’est par la suite qu’il va s’ouvrir sur plusieurs facettes. La musique progressive évolue vers l’atmosphérique et le classique en nous rappelant une seconde fois Anathema. Long passage central plus apaisant qui monte crescendo en puissance avec les instruments qui s’additionnent petit à petit pour un final d’un beau niveau. Belle réussite qui rappelle également les scènes Cold-Wave et Batcave dans leur version la plus sombre, Joy Division et Bauhaus par exemple. « Human connection » repart à nouveau sur un tempo soft où guitare acoustique et chant gardent un haut niveau d’émotions. Les arpèges de guitares sont des plus agréables à suivre avec le piano comme compagnon de voyage. « Any words you say won’t be enough », en mémoire d’Hélène De Deken, nous propose un savant mélange de classique et de rock proche de Depeche Mode. Toujours beaucoup d’ampleur dans le travail du groupe, et ce, pour chaque instrument. « Bad inherance » finalise donc cet album avec batterie et percussions en avant pour introduire piano et basse. Le chant de Vincent, toujours omniprésent, colore cette dernière composition où la basse trace la ligne directrice avant le retour de la guitare acoustique. Passage classique au piano où chant et narration relancent la machine pour mettre la basse en évidence une dernière fois. Des choeurs d’église et une guitare survoltée viennent un peu chambouler l’ordre établi, mais ce ne sera que de courte durée, car l’architecture de départ revient à la charge avant la montée du final.

C’est si rare d’être chauvin, alors profitons de cette occasion pour féliciter haut et fort le travail de ce groupe belge qui nous offre aujourd’hui un album riche d’émotions, riche de couleurs musicales où le niveau approche à certains moments Anathema. Une sacrée référence pour le groupe de Vincent Defresne qui plus est nous fait le plaisir de pouvoir apprécier son timbre de voix si particulier. Cocorico national !

Pays: BE
Galileo Records GR034/GLR111CD / Gonzo Multimedia
Sortie: 2013/01/28

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