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TERROR – Live by the code

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Bonne nouvelle, Terror revient ! Avec son nouvel album « Live by the code » qui suit le « Keepers of the faith«  de 2010, Terror fait l’effet d’un singe géant qui vient de ravager un pâté de maisons entier dans un quartier de New York ou d’ailleurs, et qui revient sur le même quartier pour le réduire encore plus en bouillie, comme si les ruines n’étaient pas encore assez fumantes. Bref, vous vous étiez retrouvés à l’hôpital après l’écoute de « Keepers of the faith », vous allez pouvoir réserver une nouvelle chambre individuelle à l’annonce de ce « Live by the code » qui est au disque de hardcore ce que le TNT est à l’explosif.

Terror a beau être un groupe californien, le soleil ne brille pas sur les crânes rasés de Scott Vogel (chant), Nick Jett (batterie), Jordan Posner (guitare), Martin Stewart (guitare) et David Wood (basse). Ces types-là ont le cœur à l’Est, orienté vers les ruelles sombres de New York, les universités mitraillées par des tireurs fous ou les friches industrielles du Michigan. Terror, c’est la violence et la révolte qui prennent à chaque album des allures de plus en plus martiales et de plus en plus efficaces. Après « Lowest of the low » (2003), « One with the underdogs » (2004), « Always the hard way » (2006), « The damned, the shamed » (2008) et « Keepers of the faith » (2010), Terror revient remettre quelques coups de schlague sur les corps meurtris avec ce « Live by the code » qu’on n’osait pas espérer meilleur que le précédent mais qui commet l’exploit de l’être. Et ça, c’est la grande nouvelle de la semaine.

C’est Chad Gilbert qui est responsable de la production de ce camion-suicide rempli jusqu’à la gueule d’heptanitrocubane et de nitroglycérine hydrogénée. Le guitariste de New Found Glory avait déjà produit l’album précédent de Terror et reprend ici les expériences sonores là où il les avait laissées. On sent que Terror a fait totalement confiance à Chad Gilbert et ce dernier s’en est rendu tout à fait digne avec un son énorme faisant reluire des guitares tranchantes, captant le potentiel destructeur de la rythmique et la rage ursidée du chant.

Entre mid-tempos sidérurgiques et accélérations démoniaques, les onze titres qui nous défilent dessus en 27 minutes ne font aucun prisonnier. De « The most high » à « One blood », c’est un authentique festival de brutalité rageuse et une pluie de tronçonneuses qui sont venues tout démolir dans les règles. Avec un tel album, Terror vient de relever les standards exigés de tout bon groupe de hardcore qui se respecte. La concurrence va avoir du mal à se remettre. Enfin, sachez que les doux éphèbes de Terror seront présents au prochain festival de Dour. Tous ceux qui sont intéressés par un décrassage en profondeur de l’oreille interne sont donc prévenus.

Pays: US
Century Media
Sortie: 2013/04/08

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