JUKE BOXES – King Dying
Il n’est pas toujours évident de chroniquer un album d’inconnus au bataillon. Et de faire autre chose que de copier/coller leur bio pas très bien ficelée et qui se répète à l’envi sur les sites musicaux glanés ça et là. Faisons leur grâce d’une chronique originale. De ce groupe, nous savons qu’il est en réalité un duo, soit Juliette Bosse et Kevin Mahé. Nous sommes bien avancés. Nous savons donc qu’ils sont francophones, mais sans aucune certitude sur leur nationalité. Ils pourraient être Français ou Belges. D’emblée, ils ont fait le choix de l’anglophonie, du nom de leur groupe au titre de l’album et des chansons.
La voix de Juliette est plutôt agréable, « quelque part entre Beth Gibbons et Cat Power », comme le dit la bio. Cette voix évolue dans un univers synthético-acoustico-électrique, tissé par Kevin. L’album a été mixé en Belgique par Patrick Matteis au studio Daruma.
« Ordinary » ouvre l’album en douceur. Mais c’est « King Dying » qui retient l’attention, un titre franc du collier, électrique et carrément sympathique puisqu’ils nous rappellent les tribulations des regrettés Throwing Muses et de la belle Kirstin Hersh. Vu dans cette optique rock indie, les Juke Boxes méritent toute notre sympathie.
On regrettera un peu les épisodes « didoesques », comme « Nothing », un peu cul-cul la praline, mais qui permettra de « conclure » avec le ou la partenaire de concert si convoité(e). Quant à Beth Gibbons, c’est elle qui apparaît dans « Movies », un titre qui baigne dans une atmosphère à la Portishead, dans une ambiance B.O.
Le duo semble assez cinéphile, le titre « The Crying Game », évoquant d’ailleurs le film du même nom de Neil Jordan sorti dans les années 90.
Ce premier essai est assez concluant : tout comme les Foals chroniqués précédemment, les Juke Boxes semblent ne pas vouloir être rangés dans telle ou telle catégorie. Leur très prochain concert à l’AB Club ce 3 avril est donc hautement recommandable.
Pays: BE
Green L.F.Ant Music 2013
Sortie: 2013/03/01