BIG BIG TRAIN – English Electric Part Two
Six mois après la sortie de « English Electric Part One« , Big Big Train revient avec un second volet consacré aux durs métiers du passé, une remontée d’un siècle voire plus pour revisiter l’histoire minière, maritime et fermière de la vieille Angleterre. Le package arrive dans un très beau digipack accompagné d’un livret aux splendides photos de Matt Sefton, illustrant parfaitement le sujet. L’album s’inscrit donc dans la suite du précédent, et cela se sent aussi musicalement. Les fans ne seront pas surpris, mais plutôt conquis par ce rock progressif de très haut niveau. Le groupe comprend en son sein le guitariste Dave Gregory (ex-XTC) et le batteur Nick D’Virgilio (ex-Spock’s Beard).
La présence de D’Virgilio, au sein du groupe depuis quelques albums déjà, apporte une grande richesse à la section rythmique. Le chanteur David Longdon possède une voix qui en fera fondre plus d’un. Peter Gabriel n’est pas très loin, et on s’en délecte. Le travail musical de Big Big Train dans son ensemble est de haute qualité, les arrangements des sections cordes et cuivres de toute beauté.
Le travail de l’acier imbibe « East Coast Racer » dans la mélancolie et sous haute tension. Andy Tillison (The Tangent) donne un coup de main avec orgue et synthé. La finale aurait pu être signée Genesis. Rude métier que celui de pêcheur. Sur « Swan Hunter », on sent les larmes couler. Dans la mine, un seul chemin, celui du filon. « Worked Out » dévoile un passage très Jethro Tull, impression amplifiée par la flûte. Mais quelle voix ce Longdon !
« Leopards » se dévoile en acoustique. Il semble nous plonger un siècle en arrière. « Keeper Of Abbeys » est entraînant, mais aussi mystérieux. Le violon de Rachel Hall virevolte, introduisant un long final où la guitare s’épanchera, brillant de mille feux. Les fermiers ne sont pas en reste avec « The Permanent Way ». Par monts et par vaux, ce titre est plein de mélancolie. Tillison est ici aussi avec son orgue et sa tillisification. Voilà un terme qui nous rappelle l’Enosification du légendaire « The Lamb Lies Down On Broadway ». C’est d’ailleurs très génésien par moments ! « Curator Of Butterflies » est une fin optimiste bourrée de mélodies captivantes qui nous emportent.
Big Big Train nous envoie donc une fois de plus un album de haut niveau prouvant, si besoin est, que le rock progressif est bien vivant et peut encore fournir plein d’émotions dans notre 21e siècle. À déguster sans modération !
Pays: GB
English Electric EERCD0012 / GEPCD1044
Sortie: 2013/03/04