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INFERNO (XII) – The Call Of Kia

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Inferno (XII) a pris le parti de réinventer sa vision du Doom/Stoner sur chacune de ses réalisations discographiques. « The Call Of Kia », comme ses deux prédécesseurs, nous apporte son lot de noirceur lyrique, d’extase down-tempo et de questions sans réponses.

Si le gang de Växjö (NDR : sud de la Suède) ne semble plus vouloir tenir secrète l’identité de ses membres (NDR : la bio destinée à la presse lève une partie du mystère en confirmant l’implication, entre autres, du batteur Bob Ruben (Band Of Spice, Kayser, Mushroom River Band) et de l’ex-guitariste de Kongh Johann Göransson), il continue quand même à cultiver une bonne dose de mystère en proposant, à nouveau, un livret de CD avare en informations et exempt de toutes photos. Faut-il voir en cela un curieux penchant pour l’anonymat ou tout simplement une invitation à se concentrer sur la musique ? La question reste posée.

L’amalgame de stoner sombre et de heavy psychédélique enjoué qui caractérisait « First Circle«  (NDR : le premier enregistrement du groupe, relégué aujourd’hui au rang de démo dans sa discographie) est décidément bien loin. Sur ce nouvel opus, Inferno (XII) continue la descente vers l’enfer du doom ésotérique entamée fin 2011 avec l’album « Septem Sermones« .

Bien que la pesanteur oppressante définisse à nouveau le style de ses compositions, Inferno (XII) revisite le doom métal à sa manière, sans se restreindre aux limites genre ; ni d’ailleurs à celles qu’il s’est lui-même fixées sur les plaques précédentes. Afin de se réinventer, probablement, il a complètement abandonné le piano dont il faisait grand usage sur « Septem Sermones » et a doté ses guitares (NDR : l’une d’entre elles, en tout cas) d’un son plus rock. Ceci ne l’empêche pas pour autant de balancer quelques riffs éléphantesques du plus bel effet.

Outre les différences précitées, c’est surtout au niveau des structures qu’Inferno (XII) remanie son approche du doom. Des titres généralement plus longs (NDR : entre six et onze minutes) lui permettent de développer des paysages sonores épiques et angoissants, où des atmosphères doom/stoner psychédélique barrées proches de celles des galettes les plus fumantes d’Electric Wizard se mêlent à des fluctuations poisseuses comparables au slugde des premières réalisations de Mastodon.

Les curieux peuvent goûter à « The Call Of Kia », en streaming, sur la page Bandcamp qui lui est consacrée. Celles et ceux qui, après l’avoir entendu, auraient du mal à résister à l’appel de Kia, peuvent se procurer le CD (ou les mp3) sur Amazon ou sur le site du label Ozium Records.

L’album (61’10) :

  1. Call Of Kia (9’42)
  2. Phantom Hold (4’46)
  3. Spawn In The Fear (11’17)
  4. Subramanya (6’07)
  5. The Illusion Of Blake (8’21)
  6. Which Burns Forever (7’20)
  7. Snake (6’11)
  8. Demon Food (7’21)

Le groupe :

  • Lars Jönsson : Chant, Guitares
  • Johann Göransson : Guitares
  • Martin Åstrand : Guitares
  • Bob Ruben : Batterie

Pays: SE
Autoproduction
Sortie: 2013/01/31

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