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T – Psychoanorexia

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Multi-instrumentiste, chanteur, compositeur et producteur allemand, Thomas Tielen est de retour avec son quatrième album. Ancien membre du groupe Scythe, il poursuit seul son chemin en élaborant une musique qui, manifestement, sort des sentiers battus. Issu d’une famille de musiciens et éduqué au départ dans la pure tradition du piano classique, il aura évolué pour finir par maîtriser tous les instruments y compris le chant ! Comme sa précédente production, il s’agira à nouveau d’un concept-album composé ici de quatre longues compositions, les durées des morceaux allant de neuf à plus de vingt minutes !

C’est donc sans a priori et sans préjugé que je pars vers l’inconnu avec, dès les premières minutes, mon coeur qui s’emballe, mes oreilles qui s’ouvrent au maximum et mon cerveau qui gamberge ! Où suis-je ? Je crois que j’ai perdu l’esprit car je perçois cette même joie que lorsque l’on écoute un grand album de Porcupine Tree, de No Man ou de Sigur Rós. Aérienne au possible, la musique qui m’envahit me rappelle pêle-mêle The Cure, Carptree, Camel ou Pink Floyd. La voix elle aussi m’enivre avec du velours mais aussi de la puissance. Dans l’aérien, nous continuons notre voyage avec nos tripes qui s’enroulent dans notre ventre. La musique approche ici le plus haut niveau atteint par le grand Steven Wilson. Quant au chant proche du groupe Camel, celui-ci nous glace littéralement le sang. Nous sommes ici dans une autre dimension avec pour premier morceau, une pièce hors-norme !

Seconde longue composition avec, cette fois-ci, un ton plus rock qui va au départ décoiffer. Batterie, chant électronique et guitare électrique en avant avec, par la suite, breaks à profusion mais aussi beaucoup de changement de styles musicaux. Un morceau kaléidoscope où le chant nous rappellera le grand David Bowie. Techniquement pour un seul homme, c’est du grand art avec entre autres un jeu de guitare époustouflant. Bien sûr, il faudra savoir suivre notre homme, car tout se bouscule à grande vitesse avec même plusieurs passages lyriques au piano et au violon. Le chant se fera lui aussi lyrique à certains moments et on notera également le retour des ambiances aériennes du premier morceau avec un grand final rappelant Pain Of Salvation. Il faudra assurément préparer votre esprit et vos oreilles à un tel travail de composition ! Piano classique et chant proche à nouveau de Camel pour suivre avec une troisième composition qui prendra au fil du temps beaucoup d’ampleur. L’orchestration est toujours aussi percutante avec, entre autres, un très beau solo de guitare. L’univers musical de notre artiste reste lui aussi très diversifié et constitué d’un grand nombre de facettes. Plage titulaire pour terminer notre grand voyage avec, à nouveau, un univers truffé de breaks et de contretemps sonores où rock brutal et musique alternative formeront un ensemble hétéroclite qu’il vous faudra déchiffrer.

Si la cassure entre le premier morceau et le reste de l’album est bien établie, la richesse de l’ensemble est incontestable avec pour un seul homme, je le rappelle, un exercice de style hautement technique. Pour certains, il faudra plusieurs écoutes pour percuter. Quant à moi, c’est d’emblée que j’ai perdu pied ainsi que mon esprit. Thomas Thielen fait partie de ces multi-instrumentistes et compositeurs qui sont capables de remplacer tout un orchestre. Voilà je n’ai plus rien à dire, je prends congé de vous, car maintenant je vais me remettre une nouvelle fois cette galette intemporelle et non conventionnelle !

Pays: DE
Progressive Promotion Records PPRCD011
Sortie: 2013/02/01

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