ROLAND, Paul – Bates Hotel
Troubadour ayant traversé les siècles, Paul Roland continue à nous chatouiller l’esprit avec sa musique teintée à la fois de rock’n’roll, de psychédélisme, de folk et de baroque. Tout un programme me direz-vous pour un artiste, écrivain et poète, musicien à ses heures qui aura enchaîné les albums depuis 1980. Avec des fortunes diverses peut-être, mais il n’empêche que, pour votre culture musicale, vous vous devez de tendre une oreille sur ce que ce Monsieur a construit au cours de sa carrière. Paul Roland au même titre qu’un Rocky Erickson, Johnny Thunders, Alex Chilton ou les Cramps fait partie de ces artistes qui ont maintenu au goût du jour ce bon vieux rock’n’roll, celui des garages et des caves. Du basique, du direct, du One Two Three comme le faisaient les Ramones !
Et c’est bien dans cet état d’esprit qu’il faudra vous placer pour mieux comprendre la démarche de notre ami. Replongez-vous dans l’univers des labels français New Rose et Closer qui ont porté toute la scène parallèle du rock comme les courants du glam-rock, du punk-rock ou du nouveau psychédélisme. N’oublions pas non plus les ballades acoustiques. Le travail de l’artiste se rapprochera de celui du grand Alex Chilton, mais on pensera aussi à certains moments au groupe Giant Sand. La liste sera bien sûr ici non exhaustive, car au fil de l’écoute de l’album et au fil de l’écriture de ma chronique tant de noms me reviendront en tête. Je rends grâce à Dieu d’avoir gardé précieusement tous mes vinyles et tous mes compact-discs issus de ces deux glorieuses maisons d’édition. Ceux-ci sont devenus par la force des choses des pièces de collection comme les albums de Tav Falco ou des Tail Gators. N’oublions pas non plus le retour aux sources vers les années soixante et septante, celles de la pop-musique et du psychédélisme. Les Doors, les Easybeats, Bob Dylan et le mouvement hippies ne seront pas loin ! Mais mon ami Alain Dabee vous en parlerait mieux que moi car à l’époque de nos quinze ans, il était sans conteste le spécialiste de la scène revival du rock’n’roll.
Au diable toutes ces musiques tarabiscotées, revenons à l’essentiel et à l’authentique. Une musique épurée sans aucun artifice. Et si vous n’êtes toujours pas convaincus, compulsez donc les autres chroniques consacrées à ce grand bonhomme pour mieux vous faire votre propre opinion. Pour l’heure, je monte dans le grenier où j’ai planqué mes vieilles platines afin de réécouter quelques bons vieux 33 tours. Peut-être un album des Saints, de Gun Club ou carrément un vinyle des Fleshtones ?
Pays: GB
Sireena Records
Sortie: 2013/02/25