ANTIDEPRESSIVE DELIVERY – Feel. Melt. Release. Escape.
Anti-Depressive Delivery nous vient de Norvège. « Feel. Melt. Release. Escape. » est leur premier album. Le groupe est composé de Pete Beck au chant, Christian Broholt aux guitares, Tom Welhaven Wahl à la basse, Terje Kråbøl à la batterie et aux percussions et Haakon-Marius Petterson aux claviers.
Dès « End Of Days », on plonge dans une atmosphère qui mélange le métal et le progressif. On peut penser à Dream Theater, mais également à Fates Warning. Il y a un côté sombre dans leur musique qui les rapproche plus de ces derniers. Par contre, avec « Coward », c’est une ambiance très King Crimson qui se développe. Les synthés seront parfois très déjantés. « Voyage Of No Brain Discovery » se veut très dur. On est proche du heavy metal et même parfois en plein dedans.
Changement de style avec « Path Of Sorrow ». Cette fois, c’est la douceur qui est au programme. La voix s’étale mélodiquement sur des nappes de strings et d’orgue. A d’autres moments, on se tourne vers un Fender Rhodes assez jazzy. « Penny Is A Slut Machine » prend parfois un côté seventies dû au jeu d’orgue. A d’autres moments, il se fait très dur un peu comme un Dream Theater. « Feel. Melt. Release. Escape. » est le plus crimsonien de cet opus quoique Emerson, Lake and Palmer ne soient pas très loin non plus. Sans doute à cause de l’orgue et du chant proche de Greg Lake. C’est un morceau fort, sans doute le meilleur de cet opus.
« O » prend des allures torturées sur une musique tantôt violente tantôt douce avec un Mellotron bien présent. Les synthés du final sont quant à eux très génésiens. Le nom du groupe est aussi le nom du morceau suivant. Le chant de « Anti-Depressive Delivery » est plus haut perché ce qui change la couleur ambiante. La rythmique y est très marquée. Breaks et contre-breaks s’enchaînent à tout va pour un autre temps fort. Enfin, « Bones & Money » termine l’album sur une couleur bien différente. Le piano débute le morceau à la manière d’un film muet avec une touche de classique. Ensuite, c’est l’explosion tant vocale qu’instrumentale pour une grande finale avec des moments de chants descriptifs. Pete Beck s’y montre très expressif. Lorsque le piano revient, il est alors accompagné de notes de guitare d’une grande légèreté. Le ton remonte et l’influence de Genesis se ressent avec force. Il se terminera dans un mélange sonore situé entre ELP et les Nice.
Ce premier opus de Anti-Depressive Delivery est vivement conseillé aux amateurs de métal du genre Fates Warning et Dream Theater. Il devrait aussi séduire les fans de King Crimson et des ELP les plus durs.
Pays: NO
The Laser’s Edge LE1040
Sortie: 2004/09/21