RICKY DOZEN – Made of iron
Un titre aux consonances métallurgiques, une pochette représentant un imposant sumotori à l’air pas commode, des photos intérieures montrant des musiciens aux poses dynamiques et énervées : pas de doute, ça sent le hard rock ! Et effectivement, les Français de Ricky Dozen pratiquent un hard rock de la vieille école qui rappellera le bon temps aux plus anciens et décrassera les oreilles des plus jeunes.
Le groupe se forme à Dieppe en 2006, passant d’une formule trio à un quintette. C’est d’abord Stefan Sheben (chant et guitare), Tony Kill (guitare) et Maxime Mauduit (batterie) qui mettent en commun leur amour invétéré pour le hard rock classique des années 80. Avec l’arrivée d’Edward Hudson (guitare) et Paul Allais (basse), le groupe est au complet et commence le dur entraînement qui forme les groupes de rock : la scène. Bars, clubs, tremplins rock, festivals locaux et même le célèbre Bol d’Or en 2010, tout est bon pour perfectionner un répertoire qui puise ses influences chez Motörhead, AC/DC, Metallica, Tokyo Blade, Whitesnake, Kiss, avec de temps à autre une petite touche blues ou africaine, ce qui ne gâche rien.
Ricky Dozen (qui tire son nom du célèbre catcheur japonais Rikidozan) parvient ainsi à mettre au point un premier EP cinq titres en 2010 avant de se consacrer à l’élaboration de son premier album long format qui sort en avril 2012. Classicisme hard rock et éclectisme (on glisse du hard FM au speed metal en passant par l’obligatoire ballade west coast et un petit boogie) constituent les ingrédients de cette assiette pas du tout indigeste et fort goûteuse. Le chanteur place sa voix à la façon d’Axl Rose ou Chris Cornell et est à l’aise dans tous les registres. Ses camarades guitaristes impressionnent avec des riffs rythmiques bien costauds et des solos élaborés sans être emphatiques. Certaines compositions sont d’une redoutable efficacité (« Made of iron », « Sexbot ») et font dodeliner de la tête et taper du pied avec une insouciance béate. Dans l’ensemble, le disque tient très bien la route de son début à sa fin et il ravira les amateurs de ce bon vieux hard rock des années 80, à une époque où le métal n’avait pas encore entamé sa division cellulaire en multiples chapelles et où les kids portaient du cuir et du denim et pas des fringues de sport.
Pays: FR
Autoproduction
Sortie: 2012/04/16