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GREATEST SHOW ON EARTH (The) – The going’s easy

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Après un premier album sorti en février 1970, The Greatest Show On Earth ne perd pas de temps et s’attelle immédiatement à la fabrication de l’album suivant. On prend donc les mêmes et on recommence. D’abord, le groupe composé des frères Norman et Garth Watt-Roy (basse et guitare), Don Prudence (batterie), Colin Horton-Jennings (chant), Dick Hanson, Ian Aitcheson et Tex Phillpotts (cuivres) et enfin Mike Deacon (claviers). Ensuite, le producteur Jonathan Peel dans les prestigieux studios EMI d’Abbey Road et enfin, le label Harvest sur lequel était sorti le premier album de The Greatest Show On Earth, « Horizons ».

En studio, les musiciens du groupe font montre d’une meilleure maîtrise des techniques d’enregistrement et de production, ce qui leur permet de s’étendre plus en confiance dans des compositions plus élaborées et plus variées que celles du premier album. « The going’s easy » est plus jazz mais tout aussi bon que « Horizons ». Le groupe n’hésite pas à associer heavy rock et solos d’orgue, dans une veine typiquement Deep Purple (« Borderline ») ou chant beatlesien et progressif nerveux (« Story times and nursery rhymes »). Les cuivres dominent l’ensemble et le style de The Greatest Show On Earth n’a jamais été aussi proche du brass rock prôné par Chicago ou Blood, Sweat & Tears à la même époque (« The leader »). On a également droit à un excellent exercice de funk musclé et fiévreux sur « Tell the story ».

La délicatesse n’est pas non plus absente de cet album, avec « Love magnet » qui démarre tout en douceur et se transforme peu à peu en succession de solos jazz et funky. Mais c’est surtout la ballade « Magic woman touch » qui représente la grâce sur cet album. Ce titre également sorti en single aurait mérité un succès commercial mais ce sont les Hollies qui vont en récolter les lauriers avec leur reprise de 1972 et qui finira 60e dans les charts américains. La version single de « Magic woman touch » figure en bonus sur cette édition Esoteric Recordings, qui ajoute également « Mountain song », une chanson inédite. L’absence de succès au Royaume-Uni empêche le groupe de continuer plus loin et The Greatest Show On Earth se désintègre peu après la sortie de ce second album (novembre 1970).

Après la séparation du groupe, le bassiste Norman Watt-Roy rejoint Glencoe et sera plus tard dans Loving Awareness (futur Blockheads de Ian Dury). Son frère Garth Watt-Roy tiendra la guitare dans Fuzzy Duck, East Of Eden, Marmalade, Bonnie Tyler et Paul Young. Colin Horton-Jennings rejoindra Taggett et les Streetwalkers de Paul Chapman (ex-Family). Le claviériste Mike Deacon travaillera plus tard dans Vinegar Joe (l’un des premiers groupes de Robert Palmer), les Darts puis le groupe de Suzi Quattro. Dick Hanson atterrit dans des sessions studio chez Shakin’ Stevens ou Graham Parker. On le voit, non content d’être un bon groupe, The Greatest Show On Earth a fourni quelques bons musiciens à une série d’autres bons groupes.

Pays: GB
Esoteric Recordings ECLEC 2363
Sortie: 2012/11/26 (réédition, original 1970/11)

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