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GREATEST SHOW ON EARTH (The) – Horizons

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The Greatest Show On Earth (qui tire son nom d’un célèbre film de 1952 avec Charlton Heston et James Stewart) n’a pas laissé une trace indélébile dans l’histoire du rock progressif anglais mais ses deux albums méritent néanmoins une redécouverte. Et cette occasion se présente avec la réédition de ces deux disques par le label Esoteric Recordings.

À l’origine de ce groupe, on trouve les frères Norman et Garth Watt-Roy, 15 et 19 ans en 1969 et qui seront vus plus tard dans des groupes plus connus comme Ian Dury & The Blockheads pour le premier et Barron Knights pour le second. Mais pour l’instant les deux frangins essaient de se dépêtrer dans la luxuriante forêt du psychédélisme anglais avec leur premier groupe fondé en 1967, The Living Daylights. C’est cette formation ayant sorti un EP sur le label Philips qui sera le fondement de The Greatest Show On Earth, formé en 1968 une fois opérée l’intégration du batteur Don Prudence.

À leurs débuts, les musiciens du Greatest Show On Earth servent de backing band pour des artistes américains de passage en Grande-Bretagne, principalement dans un registre soul. À ces occasions, le groupe change parfois de nom et s’appelle Sonny Burke Outfit quand il joue avec ledit Sonny Burke. C’est lorsque le chanteur noir américain Ozzie Lane le prend sous son aile que The Greatest Show On Earth aboutit à sa forme définitive. Lorsque Lane s’en va, il est remplacé par le chanteur Colin Horton-Jennings et le groupe s’enrichit également d’une section de cuivres composée de Dick Hanson, Ian Aitcheson et Tex Phillpotts. Ajoutons à cela un claviériste du nom de Mike Deacon et on obtient une plantureuse formation de huit musiciens qui vont exploiter le sillon du rock progressif avec section de cuivres, à l’instar des Américains de Chicago ou de Blood, Sweat and Tears.

Les choses se passent ensuite facilement pour The Greatest Show On Earth, qui signe comme si de rien n’était sur le label Harvest, filière progressive de la maison EMI. L’enregistrement d’un premier album se déroule avec l’aide du producteur Jonathan Peel (qui n’a rien à voir avec le fameux DJ John Peel et qui se fera une réputation en produisant d’excellents combo prog et heavy comme Gravy Train ou Toe Fat). Ce dernier choisit la formule de l’enregistrement tout en live dans le studio afin de ne pas décontenancer de jeunes musiciens encore peu au fait des techniques d’enregistrement.

Avec huit titres en boîte, The Greatest Show On Earth sort son premier album « Horizons » en février 1970. Le disque, bien que truffé de qualités et d’ambiances heavy progressives, ne se vend pas tellement au Royaume-Uni mais connaît un petit succès en Europe continentale, notamment en Suisse et en Scandinavie où son single « Real cool world/Again and again » cartonne. Outre ces deux titres, on ne manquera pas non plus de signaler le long et épique « Horizons », quatorze minutes de groove cuivré où claviers, basse, guitare et batterie s’engouffrent dans d’homériques improvisations. Au final, « Horizons » fournit à l’amateur de rock progressif jazzy tout ce qu’il faut pour assouvir ses penchants.

L’absence de succès de ce premier opus n’empêche pas Harvest de remettre ses poulains en lice avec un second album, qui sera évoqué dans une seconde chronique.

Pays: GB
Esoteric Recordings ECLEC 2362
Sortie: 2012/11/26 (réédition, original 1970/02)

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