HAPPY THE MAN – Happy The Man
Nouveau travail de réédition pour Esoteric Recordings avec, cette fois-ci, deux albums du groupe américain Happy The Man. Dans la mouvance progressive, le band fût fondé en 1973 à Harrisonburg en Virginie. Influencés par la scène progressive anglaise et les groupes comme King Crimson et Genesis, ils débutèrent le travail discographique en 1977 avec le label Arista Records et donc avec l’album qui porte le nom du groupe. Aux commandes de ce vaisseau, on retrouvera Stanley Whitaker, Kit Watkins, Frank Wyatt, Rick Kennell et Mike Beck. C’est Ken Scott qui, pour l’occasion, se chargera des enregistrements et de la production après avoir auparavant travaillé avec David Bowie et Supertramp. Notons que comme toujours, Esoteric a respecté la pochette originelle accompagnée ici d’un beau livret illustré.
Ambiance aérienne et claviers en avant pour débuter l’album où l’on sent rapidement l’empreinte du progressif et du psychédélisme des seventies. Le Rhodes et l’Hammond seront d’ailleurs pour beaucoup dans cette histoire. L’intro s’ouvrira par après avec le piano et la section rythmique. Ce sont ces mêmes instruments qui lanceront la suite, accompagnés ici du saxophone puis de la guitare électrique. L’ensemble donnant un morceau aux accents de jazz-rock et où le psychédélisme ne sera pas loin. Le chant viendra par la suite, avec toujours une ambiance à mi-chemin du progressif et du jazz. Compositions fort agréables à écouter et qui nous replongent dans une autre époque. Beau travail surtout des orgues, du piano et du saxophone avec en plus, à certains moments, une petite dose d’humour. Concernant les similitudes et outre Genesis et King Crimson, on pensera aussi à Yes, Camel et à Gentle Giant. Le travail continuera sur un même tempo avec une majorité de compositions instrumentales où l’orchestration et l’instrumentation seront, pour l’époque, d’un très bon niveau. L’aspect mélodique et la recherche seront les maîtres mots de cette musique. Tout ici sera parfaitement calibré avec une certaine ressemblance avec le doigté et le côté méticuleux d’un Mike Oldfield.
Une nouvelle fois, Esoteric nous replonge dans le passé musical avec un grand « M » avec ce groupe peut-être moins connu, mais qui a su composer de fabuleux albums alliant musique progressive, psychédélisme et jazz-rock. Chacun se doit de découvrir ces excellents musiciens, mais aussi ces deux excellents compositeurs que sont Frank Wyatt et Kit Watkins. Ce qui explique d’ailleurs que ce sont les orgues et le saxophone qui portent à bout de bras les compositions de cet album. Amoureux des seventies et auditeurs ambitieux, ouvrez grand vos oreilles !
Pays: US
Esoteric Recordings ECLEC 2354
Sortie: 2012/10/29 (réédition, original 1973)