RIVAL SONS – Head Down
Rival Sons m’était tout à fait inconnu jusqu’il y a quelques semaines. Je les découvre donc avec ce troisième opus « Head Down », enregistré à Nashville, alors que le groupe californien a déjà deux albums à son actif. Ce jeune combo est passé par notre Rock Werchter en 2011 et a fait un petit tour cette année par le Graspop. Ajoutez à cela une AB et un Trix.
La première constatation à l’écoute de cet album est l’influence majeure qu’a eue Led Zeppelin sur le quatuor. Les tons blues-rock sont là pour le prouver. Les riffs de la guitare sont intenses comme ceux d’un certain Jimmy Page. La voix nous fait penser à Joe Bonamassa alors que l’ensemble prend parfois les tons d’un Black Country Communion, où l’on retrouve Glenn Hughes et Joe Bonamassa justement.
Il paraît que leurs deux premiers opus sont meilleurs. Je ne les connais pas et ne peux donc comparer. Qu’à cela ne tienne, celui-ci vaut aussi son pesant d’or. Le groove est intense, la guitare incisive et le chant captivant. Il y a toutefois des baisses de régime. Par exemple, la partie centrale avec un « Jordan » lent et presque acoustique qui rappelle le Joe Cocker de « With A Little Help From My Friends », ou « All the Way » qui, même s’il nous fait taper du pied, a puisé quelque chose au « Spirit in the Sky » de Norman Greenbaum, ou « The Heist » plus pop.
À côté de cela, on applaudira « Keep On Swinging » au riff accrocheur et au groove intense, le captivant « Run From Revelation » où voix et guitare sont au zénith (une belle réussite !), les deux parties de « Manifest Destiny », la première sonnant très BCC alors que la seconde à du Ten Years After dans les veines. Sans oublier « You Want To », très Zeppelinien avec son riff imparable mais classique, ou « Wild Animal » et « Three Fingers » plus pop.
L’album se termine sur un titre plutôt étonnant. Il est entièrement acoustique et très dépouillé. Le chant s’oriente plus vers le style Jeff Buckley. Comme quoi Rival Sons a plus d’une corde à son arc.
Rival Sons régalera tous les fans de Led Zeppelin, mais aussi ceux de Joe Bonamassa, Black Country Communion ou Ten Years After à la grande époque. Si vous ne les connaissez pas encore, foncez acheter cet opus. Et comme les deux précédents semblent valoir leur pesant d’or, profitez-en pour les découvrir également.
Pays: US
Earache Records MOSH450CDD / EMI
Sortie: 2012/09/17