NEGRA LINEA – 13 Visions
Les français de Negra Linea, mené de main de maître par David Comunello, expérimentent de nouvelles musiques avec cet album « 13 Visions ». Ils nous emmènent dans un voyage au coeur de la nuit, là où le rêve est omniprésent.
Pour bien décrire le voyage, « Premier rivage » se pose en exemple. Il dévoile une voix lancinante sur des riffs de guitare plutôt rock. Ensuite, le sax de Nicolas Guillemet arrachera tantôt des cris, tantôt des mélodies accrocheuses. C’est un des meilleurs moments de l’opus. « All-night cinema » dégage une ambiance sombre sur laquelle se déversera un texte récité et où le sax se révélera encore très présent. Superbe sera la voix de Alexandra Prat sur « Closeyes ».
L’étrangeté est au programme de l’instrumental « Cegzebox ». La ritournelle « Eclairci avant la descente » nous plonge dans l’ambiance de la France profonde. Sur « Hullabaloo », c’est une nouvelle fois une voix récitée qui plante le décor. Le ton monte peu à peu emmené par le sax sur des arrangements intrigants et répétitifs. Un moment fort ! « Luganabar » dévoile un sax plaintif et déchiré. Encore un excellent moment.
Après le répétitif et très electro « Disconatra », au plus profond de la nuit, on découvre la voix lascive de « Deep into the night ». L’utilisation d’une bombarde sur l’instrumental « Kalle boroka » lui donnera un ton étrange qui sera souligné par des arrangements sombres et lancinants. « Voici le jour » termine l’opus par un réveil mâtiné de sax délirant et de guitare acoustique.
Si l’expérience de nouveaux terrains musicaux vous tente, voilà un album qui devrait vous ravir. Sombre, étrange, lancinant, on s’interroge bercé par des sonorités inattendues.
Pays: FR
Gazul GA 8674.AR
Sortie: 2004/11