SPOIL ENGINE – The Art Of Imperfection
Spoil Engine est un quintette belgo-hollandais basé à Roeselare (NDR : Roulers) en Flandre-Occidentale. Son troisième opus intitulé « The Art Of Imperfection » est la toute première publication estampillée ‘métal’ à sortir des presses du label néerlandais SonicAngel (NDR : distribué chez nous par Universal). Le label batave, qui fonctionne de manière innovante en impliquant les fans dans le processus de financement des albums de leurs artistes préférés propose, sur son site web, l’acquisition d’actions ‘fan-shares’. Les mécènes/actionnaires reçoivent, en échange de leur généreuse contribution, une copie (électronique) de l’album qu’ils ont contribué à préfinancer et ont accès à du matériel inédit. Celles et ceux qui ont eu la chance de financer un disque à succès sont, en outre, gratifiés d’une participation aux bénéfices des ventes.
Les quelques aficionados qui ont investi leur argent de poche dans la nouvelle galette de Spoil Engine ont eu du flair. Et, s’il y a encore une justice dans le monde vacillant du music business, ils ne devraient pas tarder à engranger les bénéfices (NDR : ou, tout au moins, à récupérer leur mise). Car « The Art Of Imperfection » est une véritable réussite. Un album de métal moderne, à la croisée des chemins entre la fureur mélodique d’un Dark Tranquillity et le groove/thrash dévastateur d’un Pantera.
La force du quintette est d’avoir su proposer une musique puissante dans laquelle la violence n’efface pas le sens de la mélodie. Spoil Engine n’oublie pas que, pour être accrocheuse, une composition doit posséder un refrain mémorisable. Il suffit d’ailleurs d’une seule écoute matinale, pour que celui de l’excellent « The Absurdist », placé stratégiquement en ouverture de plaque, vous trotte dans la tête tout au long de la journée.
La production, signée par le hollandais Jochem Jacobs (NDR : le guitariste de Textures), met en valeur l’alternance de voix claires mélodiques et de growls venimeux et souligne le groove monstrueux qui caractérise chaque riff de la plaque. Les puristes apprécieront la justesse des soli de guitare, les autres se contenteront de risquer le déboîtement de vertèbre à chaque écoute.
Signalons, pour terminer, que le petit joyau métallique qu’est « The Art Of Imperfection » est emballé dans un écrin digne de son éclat puisque le célèbre sculpteur/peintre anversois Panamarenko a tout spécialement autorisé l’utilisation de son ‘Japanse Flying Pack III’ pour la réalisation de l’artwork.
L’album (50’57) :
- The Absurdist (4’16)
- Absolution Denied (4’05)
- Flawless (5’59)
- Nervecell (4’12)
- By Number (3’34)
- Exhuminate (3’41)
- Thalidomide (3’59)
- The Figures As Ways Of Saying (1’55)
- Mourning After (4’21)
- Castles (3’44)
- A World On The Outside (3’30)
- Eleatics (2’34)
- All Too Human (5’02)
Le groupe :
- Niek Tournois : Chant
- Steven Sanders : Guitares
- Bart Vandeportaele : Guitares
- Matthijs Quaars : Batterie
- Kristof Taveirne : Basse
Pays: BE/NL
Sonicangel SA 10068 / Distribution Universal
Sortie: 2012/10/05