MOONGARDEN – Round Midnight
Moongarden nous vient d’Italie. Le groupe existe depuis le début des années 90 et leur premier opus intitulé « Moonsadness » date déjà de 1993. Celui-ci est leur quatrième. Moongarden est composé de David Cremoni (guitares), Christiano Roversi (claviers), Luca Palleschi (chant), Mirko Tagliasacchi (basse) et Massimiliano Sorrentini (batterie).
La musique de Moongarden peut être cataloguée parmi les productions de rock progressif actuel. « ‘Round Midnight » débute d’ailleurs par une pièce maîtresse aux nappes de claviers imposantes surmontées d’un chant à la mélodie splendide. Les interventions solo de la guitare sont elles aussi de toute beauté. L’album commence donc en force. La guitare acoustique introduit « Wounded » avec un chant nasillard, comme sorti d’une vieille radio. Petit à petit, les claviers s’installent et le morceau prend de l’ampleur. La guitare nous caressera les tympans.
« Killing the Angel » se montera très proche d’un Pineapple Thief. La voix plaintive y est sans doute pour beaucoup. C’est le Mellotron qui introduit « Lucifero ». Il lui donne une ambiance mystérieuse. Il alterne passages aux arrangements très simples avec de longues envolées. « Slowmotion Streets » est baigné de claviers. Sous les vagues de ceux-ci, la voix se fera lancinante.
C’est alors en force que démarre « Learning to Live Under the Ground ». Le ton est même plutôt hard. La section rythmique s’impose et la guitare lâche des accords heavy. Ensuite, le progressif revient au galop. La voix et les arrangements s’habilleront des couleurs d’un IQ pour un des moments forts de cet opus. L’instrumental « Coda: Psychedelic Subway Ride », par son côté musique planante, servira plus d’intermède.
« Nightmade Concrete » démontera que le groupe a une forte personnalité et un gros potentiel de créativité. C’est le chant qui emmène ce titre durant la première partie. Les arrangements s’étoffent ensuite dans une longue progression parsemée de batterie créative et de notes de synthé mélodiques. L’album se termine avec le court « Oh, by the way, we’re so many in this city and so damn alone » sur lequel le chant sera juste accompagné d’un peu de piano.
« Round Midnight » est un des très bons albums de rock progressif sortis en cette année 2005. Il séduira sans problème les fans de Pineapple Thief, Radiohead et IQ mais aussi ceux de Camel et de Steve Hackett pour les longues envolées progressives.
Pays: IT
Galileo Records 73655
Sortie: 2004/06/07