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ARCANE ROOTS – Left fire

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Formé à Londres en 2009, le trio Arcane Roots n’a pas perdu de temps. Outre les nombreux concerts donnés parfois au plus haut niveau (festivals Sonisphere et Hevy en 2011, tournée anglaise en tant que headliner en novembre dernier), le groupe a déjà mis au point un premier album qui, sans être exempt des petits défauts inhérents à une première œuvre, contient néanmoins autant de promesses positives.

Adam Burton (basse et chœurs), Andrew Grove (guitare et chant) et Daryl Atkins (batterie et chœurs) ont l’air de paisibles trentenaires partageant leur temps entre boulots d’aides-comptables et local de répétition où ils tissent un postcore à la fois énervé et mélodique qui doit beaucoup à The Mars Volta ou Fall Of Troy. L’album « Left Fire », qui a obtenu les félicitations du fameux magazine métal Kerrang, a en effet du mal à camoufler ces influences mais, comme je le dis toujours, il vaut mieux pomper du Mars Volta que du Popol Vuh, c’est plus excitant.

Au programme, nous avons donc ici un habile chaud et froid soufflé par Arcane Roots. Guitares hurlantes et sifflantes sur lit de rythmique en cupronickel d’un côté, passages aériens et techniques tout en finesse voilée de l’autre. Et Arcane Roots pousse même la schizophrénie jusqu’à mélanger ces pôles opposés dans le même morceau. Une longue introduction mélodramatique annonce le carnassier « In this town of such weather », au chant truffé de réminiscences Mars Volta. Pas original, mais bougrement efficace. Vient alors une phase bien technique et mélodique avec un « You are » quasi progressif, que vient adoucir un médiéval et émotif « Home ». « Rouen » est sans doute le morceau le plus intéressant de l’album, car mélangeant ces fameuses ambiances contradictoires dont je parlais. Début presque murmuré, avant la cavalcade de guitares et de rythmiques belliqueuses et capricieuses, sans parler d’un refrain qui vous pénètre directement dans la mémoire pour ne plus en sortir. « Million dollar que$tion » lâche la rage livrée en briques de cinq litres, avec toujours cette tempérance menée de main de maître par la guitare et le chant, toujours prêts cependant à partir en vrille. « Habibty » sert de petite transition douillette avant un « Long & low » tout aussi ambivalent que les morceaux précédents.

Au final, nous tenons un bon petit album, très Mars Volta mais riche d’ambiances et de facettes variées qui laissent à penser qu’Arcane Roots a en mains de bonnes cartes pour faire encore mieux la prochaine fois. Gardons l’œil ouvert.

Pays: GB
PIAS
Sortie: 2012/06/11

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