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CIRCLES END – Hang on to that Kite

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Ce groupe norvégien, qui existe depuis 1994, peut être indiscutablement qualifié de Progressif. Mais, si on ne peut considérer sa musique comme étant bien complexe dans le fond, elle l’est plus dans la forme, tellement elle flirte avec une multitude de genres différents : du Rock, parfois tranchant, généré plus spécifiquement par les guitares et la batterie, des arrangements et des ambiances dans la ligne de groupes comme Porcupine Tree, Gentle Giant, Camel, du Jazz dans la veine de Canterbury, et même du Folk à la Steeleye Span ; tout cela formant une mayonnaise de goût plutôt agréable.

Les directions prises tout au long de cet album sont donc fort diverses tout comme les changements de styles, de rythmes, d’intensités, nombreux d’un morceau à l’autre et même à l’intérieur de chacun d’entre eux.

Circles End se compose des membres ci-dessous :

  • Karl Riis Jacobsen : Vocaux
  • Omar Emanuel Johnsen : Guitares
  • Trond Lunden : Guitares électriques et acoustiques
  • Audun Halland : Claviers
  • Patrick Wilder : Basse, Contrebasse et Violoncelle
  • Jarie A. Pettersen : Batterie & Percussion
  • + en invité Jon Trygve Olsen : Saxophone

Voici les titres de cet album trop court (42’15) dont tous les musiciens sont crédités pour chacune des neufs plages, ce qui confirme un indiscutable travail d’équipe :

  1. « Echoes » (6’13)
  2. « Tiny Lights » (3’11)
  3. « Red Words » (4’28)
  4. « Too Few Feet » (5’10)
  5. « Long Shot » (4’25)
  6. « Charlie » (3’58)
  7. « At Shore » (4’45)
  8. « Peeping Tom » (5’09)
  9. « The Dogfather Has Entered the Lift » (4’36)

Si d’entrée de jeu les trois premières plages montrent déjà la valeur de la musique de ce groupe, ce sont également celles dont les cassures de rythmes et le ton imprimé par le chanteur m’auront le plus gêné.

Par contre, à partir de « Too Few Feet », cet album prend une tournure plus impressionnante et, dès le morceau suivant, cela respire vraiment le grand cru.

Déjà « Too Few Feet » est bien construit avec ses sonorités fin « sixties », début « seventies », avec l’orgue et surtout la guitare, prédominante, avec les distorsions et le beau solo qui font penser à Clapton au crépuscule de Cream et au démarrage de Blind Faith.

« Long Shot » suit un cheminement plus calme, plus mélancolique, avec un chanteur, à mon sens, mieux intégré.

« Charlie », un instrumental, est dominé, à nouveau, par les deux guitares dont l’une, plus carrée, sert plutôt la rythmique tandis que l’autre s’aventure subtilement en solo, appuyée par les claviers en couverture. Belle pièce !

« At Shore » démarre finement à la guitare acoustique, dominant la totalité de cette plage, et sur laquelle se greffe le chant suave de Karl Riis Jacobsen. A noter également l’intervention au violoncelle. Superbe morceau !

« Peeping Tom » s’aventure dans une direction plus Free avec ses sonorités et ses rythmes plus étranges que j’avais rencontrés récemment dans l’excellent Pip Pyle’s Bash.

Le côté Free réapparaît sur l’instrumental« The Dogfather Has Entered the Lift », un titre que Soft Machine n’aurait pas dédaigné, avec un saxophoniste inspiré.

En conclusion et plus généralement, dans mon cas, les interventions du chanteur Karl Riis Jacobsen auront été le côté le plus difficile à digérer autant par sa façon de chanter (basse, grave, lente, suave) que par sa tendance fréquente à rompre la belle mécanique rythmique de plusieurs morceaux présentés sur ce CD. Par contre, sa voix, d’une grande pureté, aux accents d’un Steven Wilson de Porcupine Tree ou même plus bizarrement d’un Neil Young, est parfaite.

Bon album, surprenant, mais plutôt difficile d’accès au départ.

Pays: NO
Karisma Records Kar002
Sortie: 2004/05/10

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