SILHOUETTE – Across the Rubicon

Les Hollandais de Silhouette nous reviennent avec un nouvel opus, le troisième, qui cette fois n’est pas un concept-album comme l’était « Moods«  sorti en 2009. Il y a néanmoins un thème qui sert de fil conducteur : les choix dramatiques que nous devons faire durant notre vie et qui n’ont pas de retour possible. Lors de la sortie de « Moods », nous avions senti l’élévation de la qualité de la production. Elle est une nouvelle fois sans reproche, réalisée par Aldo Adema et Erik Laan (le claviériste). Le design est aussi à épingler. C’est Ed Unitsky, qu’on ne présente plus, qui a réalisé pochette et livret. Une belle réussite !

Les progrès de Silhouette sont une nouvelle fois perceptibles. Les compositions se montrent plus inventives et les mélodies plus intenses. Les voix prennent aussi du galon. Rappelons qu’ils sont à trois à chanter. Et sur les trois épiques de l’album, chacun prendra son tour.

Bien sûr, on sent encore leurs influences. Par exemple, le titre « Across the Rubicon » dévoile des tons Barclay James Harvest. Et puis, « Breathe », le premier épique chanté par le claviériste Erik Laan, a du RPWL dans les veines. Il vous fera planer au gré des mélodies soutenues par une batterie intense. La voix du batteur Jos Uffing est une véritable perle à la profondeur intense. « Empty Places » brille par sa simplicité et sa légèreté. Vous vous reconnaîtrez certainement dans cette chanson mélancolique. Le guitariste Brian de Graeve chante sur « When Snow’s Falling Down ». La mélodie est captivante. On sent un petit côté Marillion époque Fish. La fin est majestueuse avec des choeurs d’enfants.

C’est Jos qui chante l’épique suivant intitulé « Anybody ». S’il débute en douceur, c’est ensuite un feu d’artifice avec en soutien un orgue au son vintage et un solo velouté de synthé. La guitare aura aussi droit au sien. De nombreux changements de rythmes peuplent cette pièce très travaillée. « Grendel Memories » fleure bon le BJH. « Nothing » est une ballade chantée par Jos et sa voix veloutée. « Don’t Stop This Movie » est l’épique chanté par Brian. L’intro au piano cède vite la place aux guitares. On note aussi l’apparition de la flûte et un très beau jeu de voix au centre.

Silhouette réussit son 3e opus de bien belle manière. Les progrès sont là et il faudra dorénavant compter sur eux dans le haut du panier rock progressif. C’est un album qui régalera les fans de Barclay James Harvest, Marillion, Pendragon et IQ. Ne le manquez pas !

Pays: NL
Progress Records PRCD 049
Sortie: 2012/06/28