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FREQUENCY DRIFT – …Laid to Rest

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Rappelons-nous de l’album « Ghosts » qui tiendra un certain temps la septième place du Dynatop, franche réussite que cet album de néo-classique où les Allemands avaient réalisé la symbiose parfaite entre progressif et classique. La recette victorieuse de Frequency Drift tient au fait que la superbe voix d’Antje Auer vient se greffer sur une très belle orchestration, où tous les instruments, qu’ils soient issus du rock ou du classique, sont tous parfaitement maîtrisés ! Une réussite je vous dis, et quelle ne fût pas ma surprise de voir que j’avais l’insigne honneur de chroniquer le nouvel opus de ce groupe si attachant !

La même équipe de sept musiciens qui depuis près de cinq ans et à l’initiative du claviériste et compositeur Andreas Hack, crée et peaufine au fil du temps une musique des plus créatives, des plus complexes, mais aussi des plus rafraîchissantes. Notons ici qu’il n’y aura que six compositions, mais chacune d’elle fera au minimum 7 minutes avec plusieurs épiques culminant à près d’un quart d’heure ! Alors soyons clair, dès les premières notes de « Dead », la composition d’intro, nous replongerons immédiatement dans une orchestration de très haut niveau. Ici, le classique côtoiera l’Orient avec des relents arabisants. La voix sera toujours aussi belle et l’ensemble construira une ambiance à la fois atmosphérique et symphonique. Une orchestration bien équilibrée entre le classique et les interventions de la guitare électrique. Notons aussi que le chant se fera à certains moments en arabe, et notons enfin que la clarinette et la harpe apporteront beaucoup de mélodies. Une concept-musique en quelque sorte à mi-chemin du classique et de l’expérimental. C’est la harpe qui lancera « Parted » avant de partir sur un tempo proche de White Willow. La voix y sera magnifique et proche de celle de Sylvia Erichsen. Quant à l’orchestration, celle-ci sera d’une grande qualité et d’une grande pureté avec entre autres du violon, de la harpe, du piano et du stick. Passons maintenant à « Cold », un premier épique avec au départ de la flûte et des instruments médiévaux. Proche d’une belle musique de film dans son début, le morceau évoluera vers une longue démonstration technique avec une guitare funky et psyché, des claviers atmosphériques et un beau jeu du violon et du violoncelle. On pensera ici à Paatos, Iona, The Corrs et même à Vangelis. Au final, une orchestration magistrale qui vous obligera quoi qu’il arrive, à acheter sans attendre cet album.

Nouvel épique avec « Wish » qui fera la part belle à la guitare électrique. Cette dernière nous offrira plusieurs passages mélodiques et lyriques, mais n’oublions pas la clarinette et la harpe qui seront elles aussi à la fête ! Quant à la voix mélodieuse de la chanteuse, elle sera une nouvelle fois proche de White Willow et des Corrs. Le final se fera plus expérimental et plus psyché, avec une montée en puissance du violon. « Ice » pour suivre avec toujours cette même belle orchestration où tous les instruments exploseront de mille feux. Ici, on pressentira un petit côté venu d’Asie au coeur d’un océan de légèreté. Seule la montée des instruments classiques élèvera le rythme en fin de parcours. Chant aérien et piano pour lancer le dernier morceau « Copper ». Ce chant magique nous soulèvera les tripes encore une fois, la guitare électrique aussi !

Tous les espoirs, tout le bien-fondé que j’avais placés dans ce groupe sont à ce jour amplement justifiés avec ce magnifique opus, aussi bon que le précédent. Et toujours cette même recette gagnante où se juxtaposent une belle voix féminine et une orchestration travaillée. Je verrais bien ce groupe intégrer l’écurie du grand Wilson, car Frequency Drift est finalement comme un Pineapple Thief ou un No Man en plus classique. Un tout grand bravo à vous !

Pays: DE
Gentle Art Of Music GAOM010 / Soulfood Music
Sortie: 2012/07/06

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