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RUSH – Clockwork Angels

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Ils sont enfin de retour après l’excellent « Snakes & Arrows » sorti en 2007. Et s’il y a d’emblée une chose que l’on peut dire, c’est que l’attente aura vraiment valu la peine. « Clockwork Angels » est présenté comme un album concept, et un roman devrait suivre, sous la plume de Kevin J Anderson, auteur de romans de science-fiction.

La démarche est clairement rock et on accroche dès le début de « Caravan ». Production, son, mix, c’est parfait de ce côté-là. J’aime beaucoup aussi le fait que Geddy Lee chante moins haut perché. Mais on reconnaît son style instantanément, rassurez-vous. Le morceau est dense, intense, mais pas de complexité inutile ; ça passe très facilement en fait.

Après une petite minute d’intro, « BU2B » démarre avec un riff lourd pour déboucher sur un refrain qui ne sera pas sans rappeler Queensrÿche période « Empire ». Ce titre est tout aussi impressionnant que le premier, et on apprécie vraiment la qualité de l’ensemble.

« Clockwork Angels » tire encore un peu plus vers le progressif, avec un début en son clair, des changements de rythme, un refrain très mélodique, bref, on se demande comment ils font pour aller chercher autant d’idées plus géniales les unes que les autres. Le travail de Neil Peart à la batterie est tout simplement formidable, mais ce n’est pas nouveau non plus. Il n’y a qu’à jeter un coup d’œil à la quantité de batteurs qui le citent comme ayant eu sur eux une influence déterminante.

« The Anarchist » en fera bouger plus d’un lors des concerts, rythmé, légèrement psychédélique, avec un excellent début instrumental, la classe quoi. Son de basse et lignes mélodiques d’une qualité devenue rare, pas de temps morts, de la variation… bref, on reste scotchés.

« Carnies » démarre encore avec un riff impérial d’Alex Lifeson », dont le travail sur cet album est tout aussi remarquable que celui de ses acolytes. Excellent travail également que celui des effets, utilisés avec parcimonie, et juste là où il faut pour rehausser l’ensemble.

« Halo Effect » consiste en une semi-ballade si l’on peut dire, car c’est vraiment moitié-moitié, puisque le refrain sera très mélodique tout en restant rock, avec un passage instrumental virant encore vers des sonorités orientales.

Un des gros morceaux de l’album sera sans conteste « Seven Cities Of Gold », un riff imparable (il en a en réserve on dirait) et une excellente construction mélodique. J’aime également beaucoup le changement d’ambiance qui suit avec « The Wreckers » ; c’est tout simplement parfait, et le refrain est magnifique.

Que dire encore de « Headlong Flight » ? La claque, comme pour le reste. Rythme, son, technique de batterie, composition… Tout est parfait, mais c’est la norme sur cet album. Mon titre préféré sera « Wish Them Well ». J’accroche sur la caisse claire d’intro, la mélodie du pré-refrain, et l’arrangement du morceau. En fait, on se demande parfois quelle partie est le refrain. C’est curieux mais très efficace.

Pour terminer, « The Garden » revient à un progressif plus classique, des guitares acoustiques, du piano, un morceau qui se construit au fur et à mesure, et un solo de guitare à tomber par terre. Vous l’aurez compris, cet album est un chef-d’œuvre absolu à classer parmi les meilleurs albums du trio canadien. L’album de l’année en ce qui me concerne, et cette chronique aurait peut-être même pu consister en un seul mot : indispensable.

Pays: CA
Roadrunner RR 7656-2
Sortie: 2012/06/11

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