YOUNG, Neil & CRAZY HORSE – Americana
Neil Young retrouve son Crazy Horse au complet pour la 1re fois depuis « Broken Arrow » sorti en 1996, même si le groupe a participé partiellement à « Greendale« en 2003. Cet « Americana » succède aussi à « Le Noise », un album expérimental et assez peu intéressant sorti en 2010. Ici, on plonge dans les racines américaines. C’est un recueil de chansons traditionnelles, mais qui contient aussi quelques reprises de vieux hits.
Signalons le très beau design du packaging qui nous replonge dans l’ambiance de la conquête de l’Ouest. Le mini livret, au format livre, nous conte les histoires de chacune des chansons, et les paroles les accompagnent. On aurait juste apprécié une taille de caractère un brin supérieure…
Bien plus alléchant que « Le Noise », « Americana » nous plonge donc dans l’histoire américaine. Il y a quelques moments moins intéressants, comme ce « Get a job », une reprise des Silhouettes de 1957, qui a dû influencer nos Cousins pour leur légendaire « Kili Watch », ou le légendaire « This Land is Your Land » de Woody Guthrie, ici très country et pas très emballant.
Mais à côté de cela, il y a le single « Oh Susannah » qui ouvre l’album de manière bien captivante ou les intenses « Tom Dula », l’histoire d’un drame familial, et « Jesus chariot » aux choeurs puissants. Neil Young offre aussi des tons heavy, par exemple avec « Clementine » ou « High Flyin’ Bird », une reprise de Billy Ed Wheeler que jouait en 1964 le groupe The Company au sein duquel il y avait un certain Stephen Stills.
Notons encore que le « Gallows Pole », bien connu des fans de Led Zeppelin, est ici bien différent et très country. Il paraît que les origines de la chanson sont finlandaises. « Wayfarin’ Stranger » est quant à lui vraiment folk, acoustique et mélancolique. Neil Young termine son disque sur un « God save the Queen » qui n’a rien à voir avec la version des Sex Pistols. Ici, les arrangements sont à la sauce Young, plus traditionnels, et imbibés de choeurs. Un titre pas très américain, vous en conviendrez, mais rappelons que la Reine d’Angleterre est toujours celle du Canada, patrie de Neil Young, et qu’une partie des États-Unis était sous la couronne britannique avant l’indépendance.
Finalement, on apprécie les tons garages donnés par Neil Young aux traditionnels américains. Ces tons, qui nous poursuivent tout au long de l’opus, sont terriblement captivants. Une bonne raison de se pencher sur cette nouvelle livraison de papy Young.
Pays: US
Reprise 9362-49508-5
Sortie: 2012/06/04