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KILL DEVIL HILL – Kill Devil Hill

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Kill Devil Hill est un ‘demi super-groupe’ puisqu’il est constitué par deux superstars du métal lourd et par deux illustres inconnus. Parlons des ‘célébrités’, avec, en premier lieu, l’instigateur du projet qui n’est autre que Monsieur Vinny Appice. Pour rappel, outre le fait d’être le petit frère du fameux Carmine Appice (Cactus, Vanilla Fudge, Beck, Bogert & Appice), Vinny a été le batteur attitré de Ronnie James Dio de 1983 à 1996, il a joué avec Black Sabbath (NDR : sur les classiques « Mob Rules » de 1981 et « Dehumanizer » de 1992) et a tenu les baguettes de Heaven & Hell jusqu’au décès de Dio. Au rayon ‘people’, nous avons aussi le barbu Rex Brown, célèbre pour avoir chevauché la quatre cordes de Pantera de 1982 à 2003 et de Down entre 1999 et 2011. Si le guitariste Mark Zavon n’est pas tout à fait inconnu des fans ultimes de Ratt (NDR : il a joué sur l’album solo de Stephen Pearcy et a assuré quelques dates en dépannage pour le rongeur californien), le vocaliste Dewey Bragg, lui, ne semble pas encore avoir de passé.

Inutile de dire qu’avec des pointures telles qu’Appice et Brown en son sein, Kill Devil Hill ne souffre d’aucun problème de section rythmique. Celle-ci est d’ailleurs mise bien en avant dans le mix afin, probablement, que les deux ‘bleus’ n’oublient pas qui sont les ‘boss’ et qui doit se tenir à carreau s’il ne veut pas replonger, tête la première, dans les oubliettes dont il a été extrait.

Pour son album éponyme, Kill Devil Hill avoue avoir voulu proposer un amalgame de métal traditionnel et contemporain. Les influences traditionnelles pointent tout droit vers la carrière de Vinny Appice et des titres utra-heavy tels que « Rise From The Shadows » et « Time & Time Again » auraient très bien pu avoir leur place sur un album de Dio ou de Heaven & Hell. Quant à l’apport contemporain, ce n’est (malheureusement) pas chez Down qu’il faut aller le chercher mais plutôt chez Alice In Chains. Il faut dire que Dewey Bragg est pratiquement le clone vocal de Layne Staley et que Kill Devil Hill semble bien décidé à utiliser cette particularité à son avantage en proposant quelques compositions racoleuses aux consonances grunge (« Voodoo Doll », « Gates Of Hell »).

Pris dans son ensemble, « Kill Devil Hill » est pourtant réussi. La section rythmique, surpuissante comme il se doit, se marie à merveille avec le jeu de guitare ultra heavy de Mark Zevon. Si, à cause d’une seattlelitte aiguë (NDR : une allergie incurable à tout ce qui touche de près ou de loin au grunge), l’auteur de ces lignes ne peut apprécier pleinement cet album, il ne peut que conseiller à celles et ceux qui ne souffrent pas de la même affection d’y jeter une oreille attentive.

L’album (46’25) :

  1. War Machine (3’07)
  2. Hangman (3’19)
  3. Voodoo Doll (3’52)
  4. Gates Of Hell (4’41)
  5. Rise From The Shadow (3’59)
  6. We’re All Gonna Die (4’19)
  7. Strange (3’24)
  8. Time & Time Again (3’49)
  9. Old Man (2’59)
  10. Mysterious Ways (2’20)
  11. Up In Flames (5’35)
  12. Revenge (4’54)

Le groupe :

  • Rex Brown : Basse
  • Vinny Appice : Batterie
  • Mark Zavon : Guitare
  • Dewey Bragg : Chant

Pays: US
SPV 36312 CD
Sortie: 2012/05/28

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