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CARAVAN PALACE – Panic

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Où l’on reparle de Caravan Palace. Ce quatuor français qui avait connu un honorable succès avec son premier album éponyme en 2008 revient ici avec son jazz manouche enchevêtré dans de l’électro dansant et ruisselant de swing.

Caravan Palace s’est formé à Paris en 2005 autour de trois fans de jazz manouche également préoccupés par les destinées de la musique électronique : Charles Delaporte, Arnaud Vial et Hugues Payen. Après avoir recruté sur MySpace le clarinettiste Chapi et la chanteuse Colotis Zoé, la formation explore des voies électro jazz qui sont également expérimentées par le Gotan Project, par exemple.

Après avoir fait bonne impression au Django Reinhardt Festival de Samois en 2007, le groupe est fin prêt pour son premier album, un « Caravan Palace » à la pochette représentant un robot tout en tuyauterie kitsch typique des films de science-fiction de série B des années 50. L’album devient disque de platine en France, avec le hit « Jolie coquine » et des foules qui bondissent dans la transe jazzy, notamment lors d’un concert resté fameux à l’Olympia de Paris.

Caravan Palace met au point les titres de son deuxième album en 2010, avec une quarantaine de compositions qui se retrouvent finalement au nombre de quatorze à l’issue d’un processus sévère de sélection en studio. Sur cet album, Caravan Palace s’est éloigné du minimalisme du premier album pour intégrer davantage d’influences issues de Massive Attack ou Gorillaz. On se retrouve avec un « Panic » festif et langoureux, où les mélodies swing des années 40 sont mariées aux rythmiques électro les plus radicales. La pochette de l’album reprend l’image du bon vieux robot en carton-pâte des années 50 se battant au sommet de la tour Eiffel avec des soucoupes volantes surgies du « Plan 9 from outer space » d’Ed Wood ou de Mars attacks. Le chant swing de Colotis Zoé et de sa nouvelle consœur Cyrille-Aimée donne un petit côté années 40 sur lit d’électronique futuriste, un peu comme si Fred Astaire et Ginger Rogers dansaient habillés en combinaison de plastique fluorescent au milieu des robots de la Guerre des étoiles.

Sympathique, frais et dansant, cet album ne doit pas faire oublier que les précurseurs du Gotan Project étaient déjà passés par ces sentiers. Avec ses claviers primesautiers, ses beats multiples et changeants, son chant aspiré dans la stratosphère et son insouciance bon enfant, « Panic » est un album à écouter en regardant pousser les fleurs du printemps. Django Reinhardt ne se retourne pas dans sa tombe, il danse.

Pays: FR
Wagram Music
Sortie: 2012/03/05

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