ANATHEMA – Weather Systems
Il y a un peu moins de deux ans, Anathema nous offrait un album exceptionnel baptisé « We’re here because we’re here« . On sait qu’il n’est pas facile de trouver un successeur à ce genre d’opus. Pourtant, Anathema a relevé le défi en nous offrant ce « Weather Systems ».
On pourrait croire au premier abord qu’ils vont nous parler de problèmes météorologiques, eux qui aiment nous offrir des voyages musicaux aériens en nous faisant planer par dessus les cieux. Et bien non ! C’est dans la vie, ses déchirures et ses orages qu’ils proposent de nous emmener. Le livret vous comblera avec de belles photos tempétueuses, mais les paroles vous remettront dans le droit chemin.
Tout d’abord, il faut noter l’incroyable qualité de la production de Christer-André Cederberg, un Norvégien connu pour son groupe Animal Alpha et ses nominations aux Grammy norvégiens. Il a fait un travail formidable donnant à cet opus une impression de puissance plus intense que Steven Wilson lors du précédent. Cela frise tellement la perfection que cela devait être signalé !
La voix de Vincent Cavanagh est sublime, parfaite à tout point de vue. Il est secondé par une Lee Douglas plus présente que jamais dans cet album. Un régal que ce mélange de voix féminine et masculine. À faire fondre les plus résistants ! On apprécie d’ailleurs avec délectation l’incroyable suite « Untouchable » consacrée à un amour perdu. Elle nous permet de jauger ce mélange subtil de voix. La batterie est puissante, une vraie déferlante. La seconde partie du titre est plus mélancolique.
Récemment, Anathema a utilisé un orchestre pour revoir ses anciens morceaux. Ils l’ont utilisé sur cet album pour étoffer certains arrangements comme sur « The gathering of the clouds » et « The lost child ». Jamais trop envahissant, juste ce qu’il faut pour renforcer l’impact déjà énorme des morceaux. Lee Douglas nous emporte sur un « Lightning song » orageux. L’intensité de « Sunlight » monte lentement pour exploser de mille feux. Quant au tempétueux « The storm before the calm », on retient son souffle au début avant d’être pris dans la tourmente. Ça gronde, la tempête fait rage. C’est un grand cri d’amour en fait, qui se termine dans un calme Floydien avec un chant subliminal.
Notons encore l’appel à l’aide d’un « The beginning and the end » qui nous file les frissons, ainsi que les paysages imaginaires qui traversent « Internal landscapes » avec une voix racontant sa fin de vie (texte dans le boîtier). Les paroles sont aussi très puissantes : « Love in the lifebreath inside of me, love is the truelight inside of me »… Que dire de plus ?
Anathema nous offre donc un nouvel album exceptionnel. Que dire, mieux encore que le précédent ! Çà, il fallait le faire ! Pas de doute, ils sont au sommet de leur art avec une créativité au firmament. Foncez vite acheter cette rondelle !
Pays: GB
Kscope KSCOPE209
Sortie: 2012/04/16
Effectivement, cet album est un petit bijou!
ça faisait un bail que j’avais plus été au courant de leur actualités et je suis heureux de les entendre à nouveau. vivement en nov à l’ab!