CD/DVDChroniques

BLACK BOMB A – Enemies of the state

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Les Frenchies de Black Bomb A ne sont pas contents et ils le font savoir. Je ne sais pas si c’est le climat tendu de la campagne électorale en France en ce moment, mais « Enemies of the state », cinquième livraison des Versaillais va entretenir à merveille le climat de révolte et de fronde qui tient l’Hexagone à la gorge.

Est-ce que ça va péter ? On n’en sait rien mais avec Black Bomb A, ce qui est sûr, c’est que ça a déjà pété… entre vos deux tympans. Après le monstrueux « From chaos » sorti en 2009, Black Bomb A a repris les mêmes recettes de cocktails Molotov sonores et nous ressert une horde de morceaux hargneux, rapides comme des balles et incisifs comme un discours de Cohn-Bendit au Parlement européen.

Côté line-up, le groupe a connu quelques petits mouvements de troupes depuis 2009. Autour de l’indéboulonnable Poun (chant) et des désormais titularisés RV (batterie) et Snake (guitare), Black Bomb A a retrouvé un vieux serviteur en la personne de Djag (chant, qui avait sévi lors des premières années d’existence du groupe, entre 1995 et 2002) mais celui-ci est déjà reparti l’an dernier avec le bassiste Etienne dans son sillage. C’est finalement Shaun Davidson qui reprend le chant sur « Enemies of the state », Etienne ayant quand même pu assurer les parties de basse sur ce disque. En concert, c’est Jacou de chez Ultra Vomit qui vient donner un coup de main (ou plutôt un coup de pied dans les parties) lors des prestations nucléaires de Black Bomb A.

Autre changement, ce n’est plus Stéphane Buriez (mentor de des thrashers ch’ti de Loudblast et ami éternel de Black Bomb A) qui assure la production mais Grégoire Saint-Maxin qui s’acquitte de cette tâche aux studios E Factory de Rennes. Stéphane Buriez et Loudblast ne sont néanmoins pas oubliés dans les remerciements figurant sur le livret du CD. Côté musique, vous prenez la violence qui hantait « From chaos » et vous la reportez sur ce nouvel album, une tuerie thrashcore du début à la fin, impeccable de bout en bout, juste un peu handicapée par des effets de voix légèrement caricaturaux sur le titre « Enemies of the state » mais compensé par l’énorme et lugubre « Hell on earth » de plus de huit minutes.

Un énorme orage s’est abattu sur ma maison lorsque j’écoutais cet album. Il s’est arrêté à la fin du disque. Oui, Black Bomb A fait péter le ciel, alors, pour ce qui est de la terre…

Pays: FR
At(h)ome 3252312
Sortie: 2012/01/30

Laisser un commentaire

Music In Belgium