GEKKO PROJEKT – Electric Forest
Projet musical en partie américain, Gekko Projekt nous vient du Comté d’Orange en Californie. Une autre partie du combo nous venant d’Angleterre, celui-ci constitue une collaboration unique anglo-américaine où tous les styles musicaux s’entrechoquent ! Élaboré sur le principe d’une jam-session ou d’un travail technique proche du jazz-rock, cet opus se déclinera sur base de claviers symphoniques, de guitares progressives, de basse contenue et de batterie aventureuse. Composé de plusieurs instrumentaux, l’album d’un point de vue de l’architecture, se rapprochera du travail d’un RedZen ou d’un Trigon. L’aspect technique et démonstratif nous apportera un rock-progressif complexe où chaque musicien démontrera son savoir-faire. Concernant ces derniers, on trouvera au sein de ce projet Vance Gloster pour le chant et surtout pour les claviers. Peter Matuchniak, dont on chroniquera plus tard l’album solo, se chargera de la guitare. Rick Meadows maîtrisera la basse et, enfin, Alan Smith la batterie. Tous ces musiciens n’étant point des novices, en prenant pour exemple Peter connu au sein de la communauté progressive des 80’s.
C’est un instrumental énergique, « Partical Dance », qui ouvrira cet opus, composition technique où l’on retrouvera plusieurs éléments de la musique de Yes. Cette première composition fera office de démonstration technique pour tous les instruments. « Black Hole » sera quant à lui chanté, avec plusieurs parties distinctes passant d’une ballade rock-country à du progressif démonstration, puis à du funk. Le chant grave pourra heurter certain, mais bon. « Cognitive Dissonance » sera un nouvel instrumental où le jeu technique fera éclater le savoir-faire de ce groupe. La basse se distinguera malgré tout de l’ensemble. Restons dans un créneau jazz-fusion avec « London Vibe », instrumental lui aussi. On reste toujours dans les exercices techniques qui plairont aux puristes. Place maintenant à « Avatar Jones » chanté à la façon des premiers Pink Floyd. Le tempo sera au départ calme, puis celui-ci prendra de la vitesse pour s’avancer vers un progressif teinté seventies. Retour vers la ballade avant une nouvelle explosion de guitare. « Erdinger » sera funk-rock avec beaucoup de rythme. Nouvelle démonstration en vue avec des solos pour chaque instrument. Les orgues, quant à eux, maintiendront un petit côté vintage. « Martian Sunrise », au départ des claviers, sera plus mystérieux avant de faire apparaître avec douceur orgue et guitare. Claviers futuristes pour compléter le tableau d’une composition faite pour planer ! « State of Siege » reprendra la direction d’un rock-progressif foisonnant de breaks et de démonstrations techniques. « October Skies » résonnera comme une chanson venue tout droit de la grande époque de Deep Purple ou King Crimson. Puis le ton se fera plus expérimental et mystérieux pour un passage central aérien. Seconde version de « Pratical Dance » pour clore cet opus hautement technique !
Electric Forest est comme une vitrine, montrant l’incontestable savoir-faire technique des musiciens qui composent ce projet. Technique et démonstratif, cet album l’est à plus d’un titre avec, en plus, un véritable melting-pot d’ambiances et de styles musicaux. Les puristes et la communauté progressive s’en réjouiront. Comme je l’ai dit au début de cet article, la musique de Gekko Projekt s’apparente au travail d’un RedZen ou d’un Trigon et c’est sur scène que ce genre de musique prend toute sa mesure. Un concert en Belgique ? Peut-être un jour !
Pays: US/GB
ProgRock Records PRR238
Sortie: 2012/03/08