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GARNER, Larry – Blues for sale

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L’aventure blues de Larry Garner commence sur une route déviée pour cause de travaux, qui l’emmène directement à un petit club de blues qui organise une jam. Garner y participe, lui qui n’avait que son garage pour pratiquer sa musique après son boulot dans une compagnie de produits chimiques. Et c’est le début d’un changement de vie radical quand Larry Garner se retrouve soudainement dans les circuits blues professionnels qui commencent à refleurir à la fin des années 70 aux États-Unis. Larry Garner commence ainsi à jouer dans les clubs de Baton Rouge, la ville de Louisiane où il a vu le jour. Il joue avec des légendes locales comme Silas Hogan, Whispering Smith, Arthur Kelly ou Raful Neal.

Garner étend son rayon d’action aux clubs de la Nouvelle-Orléans et finit par quitter son job pour poursuivre son rêve d’enfant : jouer du blues. Le blues lui avait été interdit par ses parents quand il était môme, car ceux-ci y voyaient la marque du diable (on voit qu’ils ne connaissaient pas Cradle Of Filth…). Mais son oncle paraplégique qui lui avait appris les trucs de Jimmy Reed fut pour Larry Garner un exemple à suivre.

Depuis, Larry Garner est perpétuellement sur les routes, prêchant le blues du nord au sud des États-Unis, de l’est à l’ouest de l’Europe, dans les moindres recoins où les âmes perdues réclament la bénédiction du blues. Sa production discographique démarre en 1994 et 1995, avec les albums « Too blues » et « Double dues », qui suivent sa victoire à l’International Blues Challenge en 1988. Suivront « You need to live a little » (1996), « Standing room only » (1998), « Baton Rouge » (1999), « Once upon the blues » (2000), le live « Embarrassment to the blues » (2002) et « Here today, gone tomorrow » (2008, écrit après un traitement médical assez lourd).

Larry Garner revient ici avec « Blues for sale », qui voit le guitariste élaborer un blues calme et serein, éminemment sympathique et plein de vigueur tranquille. La guitare flamboie sur de superbes mid-tempos comme « It’s killing me », l’orgue nous fait sa petite ritournelle groovy sur « Alone and happy » et les chœurs féminins crissent sur « Talking naughty ». On retrouve chez Garner la patte de Jimmy Reed, Buddy Guy ou Gary Moore, pour résumer brièvement son jeu subtil et racé. Le guitariste a écrit tout des onze morceaux de cet album, qui sonne très intemporel et aurait pu avoir été fait n’importe quand au cours des cinquante dernières années. Pour preuve, l’introduction de « Last request (when I die) » est le truc que tout le monde a entendu en blues mais qui fait toujours son petit effet en parcourant l’échine et en la faisant frissonner.

Larry Garner passera par l’Europe au printemps prochain, mais réservera ses talents pour l’Allemagne, le Royaume-Uni et même la Turquie. Malheureusement, rien n’est prévu pour la Belgique. Prions en attendant que cela arrive.

Pays: US
Dixiefrog DFGCD 8725
Sortie: 2012/03/26

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