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YUKON BLONDE – Tiger talk

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Yukon Blonde s’est d’abord appelé Alphababy lorsqu’il s’est formé en 2005 dans sa bonne ville de Kelowna, en Colombie-Britannique, province du Canada. On y trouvait déjà Jeff Innes (chant et basse), Brandon Scott (guitare) et Graham Jones (batterie). Après deux EP et des tournées locales destinées à répandre leur vision du rock, Alphababy s’arrête en 2008 pour se métamorphoser en Yukon Blonde, avec les mêmes protagonistes au volant.

L’approche de Yukon blonde est plus orientée guitares, plus brute et dynamique. Le groupe commet un premier EP « Everything in everyway » en 2009, avant de se lancer dans la fabrication d’un premier long format éponyme qui sort l’année suivante. Rafraîchissant et énergique, ce premier album gagne quelques galons chez les critiques, qui y voient la bande-son idéale d’un été insouciant. Le disque est nominé au Polaris Music Prize et Yukon Blonde s’embarque pour une tournée marathon de neuf mois à travers l’Amérique du Nord et l’Europe. En prime, un bassiste à plein temps du nom de John Jeffrey a rejoint les rangs du groupe.

Le quatuor s’isole dans une ferme de Colombie-Britannique pendant trois semaines pour écrire d’arrache-pied une quinzaine de nouvelles chansons pour le deuxième album. Quatre d’entre elles sont sélectionnées sur un EP « Fire/water » qui sert d’apéritif avant l’arrivée de « Tiger talk ».

Ce nouvel album arrive enfin dans les bacs ces jours-ci. Il dégouline d’énergie pimpante et accrocheuse et ficèle en dix titres un rock mâtiné de pop qui aurait mérité dix fois d’être anglais. Mélodies immédiatement mémorisables (« Guns »), harmonies vocales soignées (« My girl »), rythmiques dynamiques (« Stairway ») et guitares en avant (« Radio »), l’album de Yukon Blonde est un moment sympathique dans lequel les influences britpop de Coldplay ou des Kaiser Chiefs auraient même tendance à devenir envahissantes. La production clinquante de Colin Stewart apporte fraîcheur, plaisir et bonne humeur à des chansons qui ne cherchent aucunement à faire peur et qui tournent autour des bons vieux thèmes des filles, de la musique et de la rigolade entre potes.

Il ne fait aucun doute que ce petit album simple et direct va séduire les fans de pop à la Coldplay. Ses points forts vont aux mélodies pétaradantes et estivales qui font de « Tiger talk » un bon album de détente. Les points faibles iront plus vers un manque cruel d’originalité qui fait que le terrain dans lequel s’engouffre Yukon Blonde a déjà été maintes fois défriché (parmi les prédécesseurs, on pourrait même remonter jusqu’aux Shangri-La’s, c’est vous dire). Mais en ces premiers jours de printemps ensoleillé, on ne va pas bouder son plaisir avec les Kaiser Play?… non… Cold Chiefs?… non. Ah, oui, Yukon Blonde.

Pays: CA
Dine Alone Records
Sortie: 2012/03/20

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