LOST IN THE TREES – A church that fits our needs
Lost in the Trees est une formation qui nous vient de Caroline du Nord. Leur premier album, sorti en 2010, « All alone in the party house » n’était pas passé inaperçu, notamment auprès de deux de leurs fans, Elliott Smith et Sufjan Stevens.
“Pour moi, la composition classique est avant tout question d’humilité”, affirme Ari Picker, l’un des sept membres de cette association mixte de bienfaiteurs. Et effectivement, jamais ici de frime virtuose, de surenchère pour BO larmoyante, de violoncelle qui ordonne la tristesse, ni de cordes automatiques sans le moindre sens, la moindre réflexion, comme en raffolent tant de groupes de rock.
Beaucoup de chansons de « A church that fits our needs », ont choisi la solitude et la quiétude. Ces arrangements assez prodigieux revendiquent l’influence conjuguée des Beach Boys et de Bernard Herrmann, de Leonard Cohen et de Danny Elfman.
Au fil des écoutes, les chansons se dévoilent : le piano hanté de « Moment One », un court instrumental qui ouvre l’album. « Neither here nor there » ressemble à un flamenco triste, comme un songe qui laisse pantois avec des envolées lyriques qui nous emmènent très loin. Il y a peu de prétextes à réjouissances dans cet album, simplement quelques lueurs d’espoir ça et là. Sur « Tall Ceilings », on jurerait entendre chanter Thom Yorke de Radiohead, sur un fond de Philip Glass. Même s’il est d’une grande qualité musicale, l’ensemble manque de légèreté. Une œuvre protéiforme qui pourrait servir facilement à une musique de film.
Pays: US
Anti/Epitaph Records 2012
Sortie: 2012/03/17