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ROVER – Rover

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Timothée Régnier, alias Rover, a été expulsé du Liban il y a deux ans pour une histoire de visa. Tant mieux, car sans cela on aurait peut-être jamais entendu parler de ses chansons. Il échoue ensuite en Bretagne avant d’enregistrer avec Samy Osta (Cocosuma).

« Aqualast » ouvre l’album, quelque part entre Ghinzu et Air, aérien et hyper lyrique, une entrée en la matière fracassante. Vient ensuite « Queen of the Fools » avec ce piano clavecin très années 70 qui rappelle le thème d’Amicalement Vôtre, pas éloigné des Beatles et une voix qui porte. « Remember » est plus électrique, avec un solo de basse qui détonne. L’intro de « Tonight » nous ramène à Interpol ou Placebo, j’adhère illico à ce morceau résolument new wave et cloclo à la fois (écoutez, vous comprendrez).

L’intro au piano sombre de « Wedding bells » subjugue, et on entend au loin des loops de sequencers époque Jean Michel Jarre. Cet album raisonne et résonne en analogique. Bon, on continue avec « Lou » que d’aucuns qualifieront de ballade amoureuse. « Silver » joue dans la catégorie ultime slow before séparation et mériterait de figurer sur la compilation des chansons les plus tristes du monde. « Champagne » : on jurerait du meilleur jus Lenny Kravitz époque « Let Love Rule » avec un harmonica au terminus.

« Carry On » est un titre phénoménal et intersidéral : les fans de Ghinzu adoreront ou pleureront de rage que cet hurluberlu leur vole leur vedette. Enfin, « Late Night Love » et « Full of Grace » terminent l’album comme une vague dévastatrice, emportant tout sur son passage, acceptant quelques fois de se retirer. Les Belges sus nommés devraient se magner à pondre un album, car Rover met la barre très haut.

Pays: FR
Cinq7/PIAS
Sortie: 2012/02/27

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