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SUM 41 – Chuck

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Sum 41 est composé de Deryck Whibley, guitare, voix, Dave « Brownsound » Baksh, guitare lead, Cone McCaslin, basse, et Steve « Stevo » Jocz, traps (batterie).

Chuck Pelletier, travailleur des Nations-Unies, est celui qui a tiré les membres de Sum 41 d’un mauvais pas. En voyage en République Démocratique du Congo pour filmer un documentaire de bienfaisance pour War Child Canada, ils ont été pris dans la tourmente. C’est grâce à lui qu’ils ont pu s’en tirer. Par reconnaissance, ils lui ont dédié ce CD, qui marque aussi une évolution sensible par rapport au passé.

« Intro » est lent, presque lancinant et laisse poindre un filet de nostalgie. Presque sans transition, « No Reason » est une explosion d’énergie trop longtemps contenue. La voix est agressive et le son basé sur les guitares ; le rythme est très rapide et le style de musique s’apparente au heavy metal. Sur le plan des paroles, pourquoi laisser aller les choses alors que nous avons pris conscience depuis longtemps que ça ne fonctionne pas ?

« We’re All To Blame » se déroule sur un rythme saccadé, avec la voix qui en remet et qui s’appuie sur la guitare. Après, c’est plus calme, la voix aussi. Après le break, ça redevient agressif, du punk pop provocant, qui devient plus lent à la fin. On dirait les Beatles quand ils sont calmes. Si les choses vont mal, c’est notre faute, nous avons laissé les choses aller trop loin.

« Angels With Dirty Faces » posséde un rythme lent, mais une accéleration voit la batterie intervenir par à-coups dans une débauche de guitares. La voix est agressive et la batterie appuie chaque phrase parlée. Nous sommes à la veille de la destruction … « Some Say » commence comme une chanson d’Oasis. Le rythme s’accélère et la batterie est jouée de façon remarquable. Les harmonies vocales méritent aussi d’être signalées. Il faut réfléchir avant de décider. C’est sur cette phrase bourrée de sagesse que prend fin le morceau de bizarre façon.

« The Bitter End » commence comme du heavy metal. Le rythme est très rapide et, après un petit solo de guitare, il y a un break qui fait place à la guitare tonitruante puis à un autre solo. Le jeu est très rapide. On termine comme on a commencé, par du heavy metal. On ne peut échapper à une fin amère. La fin du morceau est brusque et surprend tout le monde.

« Open Your Eyes » débute de façon très énergique et la batterie est mise en valeur. La voix est agressive puis fait place à la guitare. On doit faire face à la peur. La fin arrive brutalement comme à l’habitude. « Slipping Away » est lent et on murmure les paroles plus qu’on ne les chante. Le jeu est saccadé et on dirait presque que Dave Baksh joue pizzicato. On sombre sans savoir pourquoi, inexorablement …

Sur « I’m Not The One », les guitares sont mises en exergue et donnent un son plein. Les paroles agressives rappellent leur appartenance à la mouvance punk. Les instruments jouent par saccades et la voix agressive est en opposition avec une voix plus mélodieuse, comme un défi. Nous vivons et mourons sans savoir pourquoi.

« Welcome To Hell » est très rapide et les guitares, la basse et la batterie partent dans un rythme frénétique. Puis la basse est mise en valeur avant que le morceau ne sombre dans une cacophonie sans nom au milieu des distorsions. Même la conscience est un poids inutile …

« Pieces » est un morceau genre Beatles. Le ton monte progressivement et les guitares haussent le ton pour donner un mid tempo mélodieux qui apporte quelque variété sur cet album. Les guitares, la basse et la batterie montent en puissance pendant que les harmonies vocales font contrepoids jusqu’à la fin abrupte. J’ai donné le meilleur de moi-même, j’ai essayé d’être parfait mais rien ne valait la peine.

« There’s No Solution » voit la domination des guitares sur des phrases musicales simples et lentes. Le son est magnifique et l’agressivité cède la place à des nuances que l’on n’aurait pas crues possibles. Cependant, la voix reste menaçante jusqu’à la fin. Parfois, je voudrais disparaître car il n’y a pas de solution.

Avec « 88 », qui démarre sur les chapeaux de roues, on croit à la fin des frustrations mais brutalement, après 20 secondes, on passe à une ballade très douce qui dure 35 secondes pour faire place de nouveau à un déferlement de violence sur un rythme qui laisse néanmoins place au chant. C’est très énergique et violent et on dirait des battements de tambours avec une guitare TGV heavy. Après 3 minutes, on passe à une musique hypnotique à laquelle met fin le mellotron qui termine tout en douceur. Rien ne va plus car rien ne va changer ; si tu pouvais comprendre comme je suis perdu … est le message final.

Ce CD marque une évolution dans la jeune carrière de Sum 41. Même s’il en reste des séquelles, le punk n’a plus le monopole et a perdu de son aura. Pas mal du tout, finalement.

Pays: US
Island Records / Universal America B0003492-02
Sortie: 2004/10/12

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