CD/DVDChroniques

SPRINGSTEEN, Bruce – Wrecking Ball

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Bruce Springsteen n’est pas content et il le fait savoir. Le monde devient fou, les financiers prennent le pouvoir, le peuple s’appauvrit. Enfin, pas tous… Certains s’enrichissent de plus en plus, pendant que d’autres deviennent de plus en plus pauvres. Entre les deux, il y a de moins en moins de gens. Et c’est cela qui scandalise le Boss. Alors qu’on devrait faire en sorte que le bien-être soit accessible à tous, on s’ingénie à le réserver à une certaine élite, laquelle est tout à fait indigne de l’être.

Ses deux derniers albums, « Magic«  et « Working On A Dream« , étaient de bien piètre facture. Nous étions donc plutôt inquiet à l’arrivée de cette nouvelle rondelle. Mais en fait, le Boss nous rassure. Outre son engagement, il nous offre un de ses meilleurs opus. Son engagement est peut-être la recette du succès…

En fait, seul le premier morceau, « We take care of our own », est dans le style des deux albums précédents. Pour le reste, le Boss nous offre des ambiances diverses, sombres et mélancoliques. On passe par celle des fameuses Seeger Sessions avec « Easy Money », « Shakled and Drawn » et « Death To My Hometown », avec violon, accordéon et choeurs. Le dernier fleure bon l’Irlande et se distille comme un hymne.

Tom Morello, qui était aux côtés des indignés de Wall Street, accompagne Springsteeen sur deux titres, « Jack Of All Trades » et « This Depression ». Justement, le Boss critique sur cet opus l’argent facile, les banquiers qui s’engraissent pendant que le peuple s’appauvrit. Il dénonce ceux qui ont mis les gens hors de leurs maisons et détruit des entreprises, laissant les corps à la merci des charognards.

Relevons également l’intensité de « Rocky Ground » dans lequel il nous incite à nous lever pour contester. Il contient un passage rap d’excellente facture et une finale irrésistible. Il y a aussi ce « Land Of Hope And Dreams » qui date de 1999 et n’avait encore trouvé sa place sur aucun album studio. Finalement le voici sur cet opus de crise, cet hymne qui nous permet de découvrir une dernière fois le fabuleux Clarence Clemons. Il nous manquera, c’est sûr !

Pour suivre les chansons du Boss, le livret est un des éléments indispensables. Très réussi, il vous permettra de comprendre la révolte qui gronde dans l’âme de Bruce.

Springsteen renoue avec la qualité pour cette pépite indispensable. L’intensité qui s’en dégage devrait faire l’unanimité.

Pays: US
Columbia 88691942542
Sortie: 2012/03/05

Laisser un commentaire

Music In Belgium