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TALIESYN – Hôtel Royal

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Enfin, nous allons pouvoir pousser un cocorico national avec ce jeune groupe formé depuis 2002 autour des frères Mary. Julien et Geoffrey s’occupant de la batterie et de la guitare, ils sont ici entourés de Benoît Langlois pour le chant et les claviers, et enfin de Morgann Rosman pour la basse, et ce, depuis 2010. Pour rappel, au départ cover-band des seventies en quelques sortes, ces jeunes musiciens belges ont finalement créé leurs propres compositions avec une première coproduction en 2009. La musique à la fois progressive et psychédélique ainsi que le chant en français leur ont valu l’insigne honneur de partager l’affiche avec Ange et Gens de la lune, une sacrée référence ! Taliesyn nous offre ici son second opus marquant une continuité par rapport au premier album, mais aussi une évolution vers des sonorités plus riches et des compositions plus progressives.

Pour « Belles et prospères », ce sera le piano qui dominera sur l’ensemble de l’orchestration. Guitare et section rythmique offriront une belle rythmique. Le chant y sera clair et haut perché avec une narration en prime. Belle entrée en matière ! « Hôtel Royal Voortrekker », plage titulaire, démarrera via les choeurs et les orgues. La section rythmique, toujours efficace, soutiendra parfaitement le chant de Benoît Langlois. On appréciera au sein de cette composition un beau solo de guitare, ainsi qu’un beau solo de batterie. Beau travail technique. C’est sur un tempo de blues-rock que s’élance « Monte dans ce train », un rock où les paroles seront faciles à suivre. Vous pourrez d’ailleurs les fredonner partout où vous irez. Harmonica, guitare électrique et orgue en fond sonore pour ce chouette morceau.

Au départ d’une ballade narrative façon Jean de La Fontaine, « Coalitions » évoluera vers un rock-progressif grâce entre autres aux orgues. « L’expert amateur » s’articulera sur l’alternance de rock-seventies et de ballade psychédélique. La voix est toujours agréable à suivre, ainsi que les paroles. On décèlera à nouveau un beau solo de guitare. Orgues et guitares en avant pour « Sire » avec d’une part du clavecin, et d’autre part de la narration et des tambours. Une plage qui oscillera entre rock médiéval et rock psychédélique. Quant à « Nous remontons sur scène », il balancera d’un rock’n’roll frenchy vers un rock-progressif. Tout cela sur une belle rythmique. « Chevaliers de Mars » sera une plage résolument progressive avec un beau travail de tous les instruments.

« Cosme l’alchimiste » qui introduira pour la première fois la section à cordes apportera, une dimension plus symphonique. Toujours un sans faute pour l’orchestration ! Démarrage façon Deep Purple pour « Le festin » avec, d’une part, un beau passage au piano et, d’autre part, un beau travail à la guitare, mais surtout un magique solo d’orgue ! C’est sur un départ plus classique, grâce aux violons, que démarre « Taliesyn, dis-moi ». À nouveau un rock-progressif teinté de médiéval où les instruments classiques, apporteront une dimension supplémentaire.

Venons-en au bilan avec un album, même s’il est tourné vers les seventies, qui nous apporte un petit côté rafraîchissant avec d’une part un très beau travail au niveau des prises de son et du mixage. Beau travail de production où chaque instrument ainsi que la voix de Benoît seront parfaitement perçus au niveau de chaque note jouée. D’autre part, félicitons la belle orchestration de ces jeunes musiciens. De plus, le chant en français facilitera le suivi des textes, ce qui n’est pas à négliger. Amoureux des seventies façon Deep Purple, Uriah Heep ou The Doors, amoureux de la scène parallèle française, fanatique de Gens de la lune et d’Ange, ce disque est pour vous. Les autres, prenez la peine d’écouter, car pour une fois c’est du belge !

Pays: BE
Moonzoomusic 221 2022
Sortie: 2012/01/28

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