NADEAH – Venus Gets Even

Australienne basée à Paris et ayant roulé sa bosse en Angleterre, Nadeah a grandi en écoutant Pink Floyd, Led Zeppelin avant de craquer sur Michelle Locked. Parmi ses autres influences, Leonard Cohen et Tori Amos.

Si la seule lecture des influences de la demoiselle donne déjà une impression favorable, alors que dire après avoir écouté ce premier album intitulé « Venus Gets Even » ? … et bien tout simplement que c’est un petit bijou.

Lorsqu’elle était en Angleterre, Nadeah a formé le groupe The Lovegods, avec lequel elle a pu notamment assurer les premières parties de Nick Cave ou encore Franz Ferdinand.

Après cette étape, retour à Paris où elle rencontre le compositeur Nicolas Tescari, qui arrangera et produira ce premier opus. Mais avant de se consacrer à celui-ci, Nadeah collabore au projet « Hollywood Mon Amour » et rejoint le collectif Nouvelle Vague.

Ce mélange d’expériences et cette évolution dans différents styles musicaux vont lui servir à se forger sa propre identité et à nous fournir un album bourré de sensibilité et d’émotion. C’est vrai qu’on y retrouve les influences de Cohen et Amos (sur « An Asylum On New Year’s Eve » notamment), côté textes pour l’un, et côté sensualité et mélodies pour l’autre.

Le tout est enrobé dans une atmosphère cabaret avec des coups d’éclats comme le single « Odile » ou « Whatever Lovers Say ». Les arrangements sont absolument remarquables, et mettent en valeur les chansons plutôt que de palier à un manque comme c’est souvent le cas.

À côté de titres riches et denses, on trouvera des moments bien plus sensibles et dépouillés comme « Suddenly Afternoons », « Song I Just Wrote », ou encore « Tell Me », au travers desquels la voix (remarquable par ailleurs) se fera presque murmure.

Premier album d’excellente facture pour une artiste qui vaut le détour, je vous le recommande vivement.

Pays: AU
Wagram 3596972478628
Sortie: 2011/09/19