BLACK COUNTRY COMMUNION – 2 (limited edition deluxe)
Moins d’un an après la sortie du premier opus de ce nouveau super-groupe, voici déjà le 2e album studio. Formé sous l’impulsion du producteur Kevin Shirley par Glenn Hughes, Joe Bonamassa, Jason Bonham et Derek Sherinian, ils démontrent ici qu’ils ne sont pas uniquement quatre stars du rock, mais bien un groupe à part entière. En effet, la cohésion est totale et chacun apporte sa touche personnelle dans l’intérêt collectif.
Faut-il encore présenter Glenn Hugues ? Venu de Trapeze, ce bassiste et chanteur est passé par Deep Purple et quelques autres avant de lancer sa carrière solo. C’est une voix unique, mais aussi un bassiste au jeu très créatif. Joe Bonamassa est un des meilleurs guitaristes de blues actuel. Ces albums sont des pépites qui se dégustent sans modération. En 2011, il aura finalement fait 3 albums : le sien, un avec Beth Hart et enfin celui-ci. Tous trois valent le détour ! Jason Bonham est le fils de qui vous savez. Il y a d’ailleurs dans son jeu puissant les traces génétiques de son paternel. Ce n’est pas par hasard qu’il a remplacé son père derrière les fûts du dirigeable lors de la réformation de 2007. Enfin, Derek Sherinian est passé par Dream Theater dans les années 1990. Son talent de claviériste est indéniable. Il vient donc parfaitement en soutien de ce combo de choc.
D’emblée, nous sommes séduits par le packaging à la couverture (le dos aussi) en relief. Ce superbe digipack contient un message de chacun des musiciens. Le livret est très réussi avec des notes de Glenn Hughes pour chacun des titres et des commentaires de Kevin Shirley. Sans oublier les paroles et quelques photos. Bref, le plumage est une réussite. Mais qu’en est-il du ramage ?
L’album démarre en force avec deux titres décoiffants très hard-rock, histoire de nous estomaquer. Et c’est réussi ! Hughes dévaste tout avec une voix exceptionnelle. Mais côté chant, Bonamassa n’est pas en reste. On l’apprécie par exemple sur le superbe « The Battle For Hadrian’s Wall », un titre très Zep sur lequel Bonham déploie ses talents jouant plus en percussionniste qu’en simple batteur. Ce titre captivant dévoile la grande sensibilité de Bonamassa. Les tons Led Zeppelin sont très présents sur « Save Me », un titre dont la base vient de Bonham. Pas de doute, il y a du « Kashmir » là-dessous ! Ajoutez à cela la voix exceptionnelle de Hughes et un solo époustouflant de Bonammassa. Un régal !
Led Zeppelin reviendra souvent comme référence tout au long de l’opus, comme sur le couplet de « Faithless » par exemple. Mais à côté de cela, BCC s’enfonce en force dans le hard-rock au riff tueur. Et comme la rythmique est puissante… Deep Purple est aussi une référence qui saute aux oreilles par moments. À côté de ce hard-rock puissant, il y a des moments plus doux, plus blues aussi, comme ce « Little Secret » idéal pour un guitariste à la sensibilité exacerbée. Et Glenn est vocalement transcendé par Joe. L’album se termine avec « Cold », un titre qui joue plus sur l’ambiance, plus léger en général tout en s’inscrivant parfaitement dans la ligne BCC. Un titre qui vous filera aussi les frissons tant Joe s’y régale. Même Glenn les a ressentis !
Superbe second opus de Black Country Communion à découvrir sans tarder si ce n’est déjà fait. Sans aucun doute le meilleur album de Hard Rock de 2011 !
Pays: GB/US
Mascot Records M 7346 2
Sortie: 2011/06/13