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SWILSON – Demonology

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Avec le mot « Demonology » illustrant le premier album de ce combo américain, assorti d’un lettrage directement pompé sur Iron Maiden, on pourrait penser trop facilement que Swilson pratique un métal satanique, idéal pour les nuits de pleine lune et les soirées de sabbat entre sorcières syndiquées. Il n’en est évidemment rien et les métalleux en seront quittes pour passer leur chemin face à cette bricole punk acide psychédélique un rien folky qui constitue un album tout simplement enthousiasmant.

Swilson est un groupe de huit personnes dont les trois frères et sœurs DiMatteo semblent constituer la colonne vertébrale. Janina DiMatteo chante et sa sœur Sophia (apparemment 14 ans, d’après la rumeur) joue de la batterie, Dave DiMatteo joue de la basse et produit l’album. Il y a aussi un certain Swilson qui joue de la guitare et qui semble être le chef puisque le groupe porte son nom. C’est effectivement Stephen Wilson qui mène cette bande et qui est crédité à l’écriture des douze morceaux composant « Demonology »..

Les grandes qualités de cet album sont sa simplicité (pas de surproduction imposée par un cador des manettes qui veut en mettre plein la vue), sa sincérité et sa variété, inspectant et secouant de nombreux genres qui ont fait la vertu du rock authentique. Associant le goût de l’absurde de Captain Beefheart, le minimalisme des Kills, les grincements de Pere Ubu, Swilson ne s’attarde jamais deux fois sur la même idée. Les types s’énervent sur du punk dépouillé (« Polyester shirts polyester pants », « Stealing chickens », « White witch, black witch »), tressent des riffs simples et menaçants avec « Electric aborigine », élucubrent des rythmes tribaux et dérangés sur « Planet of sex » et se livrent à un psychédélisme débraillé sur « Plastic flowers melting sun ».

Après un « Rats with wings » à la fois stoogien et campagnard, Swilson entame une deuxième partie d’album plus recueillie, où le folk s’invite davantage à la table. Une chanson d’amour en français, rafistolée avec du fil de fer (« La diosa verde ») inaugure cette phase, qui n’en reste pas moins captivante. On se termine à la fois dans le calme et la tension avec « Demonology » et « Swilson’s 666th nightmare » qui feraient passer Bob Dylan pour une superstar disco à paillettes. Dépouillé, nerveux et inspiré, ces adjectifs s’appliquent parfaitement à ce « Demonology » qui vaut largement la peine d’être découvert.

Pays: US
Cheap Satanism CHEAP666/011
Sortie: 2012/01/16

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