ARENA – The Seventh Degree Of Separation (CD+DVD)
Il aura fallu attendre près de sept ans pour voir le retour d’Arena. Le dernier opus « Pepper’s Ghost« était sorti au début de l’année 2005. Ce septième album studio, comme son titre l’indique, est aussi celui des changements. En effet, le chanteur Rob Sowden et le bassiste Ian Salmon, tous deux arrivés en même temps au début du siècle, ont déserté. Il a donc fallu trouver des remplaçants.
Pour ce qui est du chant, ils ont fait confiance à Paul Manzi alors que du côté de la basse c’est John Jowitt qui fait son retour, lui qui avait participé au fameux chef-d’oeuvre « The Visitor » fin des années 1990. Le concept est de Clive Nolan, auteur de tous les textes. Il s’agit du dernier jour de la vie d’une personne et de son passage dans l’au-delà. La voix de Manzi est plus puissante et plus intense que celle de Sowden. Finalement, Arena a gagné au change me semble-t-il. La musique est aussi plus moderne que pour « Pepper’s Ghost », qui sept ans après semble un peu trop ancré dans le passé avec ses tons très neo-prog eighties. Les titres sont ici plus courts, moins de 5 minutes, excepté pour un qui frôle les 8 minutes.
Il faut savoir que cet album doit s’écouter plusieurs fois afin de bien s’y sentir, car, à la première écoute, vous pourriez être tenté de le zapper trop vite. Ce serait bien dommage, car il vaut franchement le coup. Imprégnez-vous aussi des textes qui sont repris dans le magnifique livret accompagnant le package. Vous serez alors plongé dans une ambiance captivante et n’en sortirez plus.
L’intensité de « The Great Escape » est poignante. Paul Manzi étale ses capacités vocales sur « Rapture ». On comprend alors qu’il est un atout pour le groupe. Parfois, ils se montrent plus pop, comme sur le refrain de « One Last Au Revoir ». Mais le concept nous dévoile des ambiances sombres tel ce « The Ghost Walks » plutôt parlé que chanté. On aime aussi le côté déchirant de « Thief Of Souls » ou la mélodie forte de « Close Your Eyes ».
« Echoes Of The Fall » est plus torturé. Quant à « Bed Of Nails », il offre des tons qui nous ramènent aux premiers opus du combo alors que la guitare s’enflamme. Pour « What If? », le chant se fait plus grave sur un fond acoustique. Ensuite, la mélodie nous emporte. Ce titre est aussi plus pop-rock. Dans le plus pur style Arena, il y a « Trebuchet ». La construction et les harmonies vocales rappellent leurs meilleurs disques. Sur « Burning Down », la basse sort un groove intense merveilleusement soutenu par les rifts de guitare. Le refrain est dévastateur. Il vous collera longtemps à la peau.
Passé de l’autre côté, comme on dit, l’homme a laissé un message à ses proches. Le final instrumental de « Catching The Bullet » est intrigant, le groove puissant, le solo de guitare brillant. Enfin, « The Tinder Box » termine cet opus avec un début piano/voix qui ensuite s’étoffe au fil du temps pour nous éblouir avec une finale intense. Une fin parfaite pour cet opus !
Cette édition comprend aussi un DVD bonus. Il s’agit d’un documentaire consacré au making of de l’album. À vrai dire, il n’est pas très intéressant. Les images ne sont pas top et, comme ils ont travaillé chacun de leur côté, on ne retrouve pas l’osmose attendue d’un groupe. Le DVD n’est donc pas vraiment indispensable.
Ce nouvel album studio tant attendu d’Arena tient finalement toutes ses promesses, du moins si vous prenez le temps de le découvrir comme il se doit. Il est nettement plus moderne que le précédent, même s’il n’égale pas le fameux « The Visitor », sans aucun doute de bon augure pour les années qui viennent.
Pays: GB
Verglas Music VGCD032
Sortie: 2011/11/28