WILD FLAG – Wild Flag
Wild Flag, ce sont quatre Américaines qui n’ont plus vingt ans, pas froid aux yeux et de l’énergie à revendre. « Wild Flag », c’est aussi le nom de leur premier opus rock punk estampillé années 80. Et franchement, bon nombre de premiers albums rock pourraient en prendre de la graine car elles n’y ont pas été par quatre chemins… enfin si, justement.
Originaire de Portland, Oregon, et de Washington DC, le quartette se compose de Carrie Brownstein (guitare et voix), Mary Timony (guitare et voix), Rebecca Cole (Clavier/voix) et Janet Weiss (batterie/voix).
Même si cet album est le premier, les filles se connaissent depuis plus de dix ans et ont déjà partagé scènes ou groupes dans la même microbulle du rock punk alternatif. (Sleater Kinney, qui a influencé et soutenu un groupe comme Gossip, Helium, Quasi, The Spells, thé Minders, Stephen Malkmus and the Jicks).
Réunies, cela donne Wild Flag. Un quartette de quadra inévitable, drôlement rock et rockement drôle, dans l’attitude comme dans les mots. Elles se définissent comme un croisement entre un hamburger et un hot-dog. Musicalement, les influences sont celles du punk rock underground féministe, se revendiquant du mouvement Riot grrrl, où la version nana venue contrer le machisme de la gent punk masculine.
Un album qui dégaine, tire à bout portant sans nous laisser aucune chance de respirer ni de nous en tirer, pris au piège que nous sommes dès le morceau d’ouverture « Romance », aux premiers accords de déglingue. Hey, hey !!! Les voix saccadées des chanteuses alternant graves et aiguës viennent soutenir les joués rapides de guitare, batterie et synthé, ravissant nos oreilles avides d’énergie, comme dans « Something came over me » et « Boom ». Plus épuré, « Glass Tambourine » est cristallin et fait presque penser à Coco Rosie… c’était sans compter sur l’effet de distorsion en guise de conclusion.
« Endless Talk » nous emmène ensuite dans le garage des Pretenders et « Future Crimes », le single sorti en avril dernier, est de loin le morceau le plus représentatif : court, compact et fulgurant. L’album se clôture au galop avec « Racehorse » où Carry Brownstein se prend pour un cheval de course et nous propose un très cupide refrain, à califourchon sur un clavier honky tonk et la batterie foudroyante de Janet Weiss ! Pas le meilleur morceau de l’album, mais certainement le plus fou, pour terminer à peine plus en douceur avec un étonnant « Blacktiles ».
À conseiller à tous les quadras qui ont apprécié la veine Siouxsie (dont, pour rappel, le papa était Wallon) et qui ne savent plus quoi écouter le matin pour se réveiller. Testé et approuvé ! Et hautement recommandé aux jeunes pousses qui téléchargent du rock dans leur iPod !
Liste des morceaux :
- Romance
- Something came over me
- Boom
- Glass tambourine
- Endless Talk
- Short Version
- Electric Band
- Future Crimes
- Racehorses
- Blacktiles
Pays: US
Wichita
Sortie: 2011/10/10