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HART, Beth & BONAMASSA, Joe – Don’t explain

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2011 est une année riche pour Joe Bonamassa, qui sort son nouvel album solo « Dust bowl«  et enchaîne sur cette collaboration avec la chanteuse blues/soul Beth Hart. Vu le pedigree des deux personnages et leurs talents imprenables dans le domaine du blues et de la soul, cet album « Don’t explain » accorde de belles promesses.

Beth Hart est une chanteuse californienne qui commence sa carrière en 1993 avec un premier album « Beth Hart and the ocean of souls ». Elle a depuis rajouté quelques disques de plus à son palmarès, avec « Immortal » (1996), « Screamin’ for my supper » (1999), « Leave the light on » (2003) et « My California » (2010). Elle se fait remarquer avec une chanson placée dans un épisode de la fameuse série télé Beverly Hills en 2000. Depuis, Beth Hart est une personne respectée du circuit blues et soul, où sa puissante voix pleine de ressources en fait une des divas de la profession. Elle additionne aussi les collaborations fructueuses, notamment avec Deep Purple sur l’album « Bananas » (2005), avec Les Paul et Neil Schon dans l’album-hommage à Les Paul « American made world played » (2005) ou avec Slash sur l’album de charité « Download to donate for Haiti » en 2010.

Ce sera sans doute son association avec le bluesman prodige Joe Bonamassa qui marquera le plus les esprits, dans ce disque « Don’t explain » qui consiste en une série de reprises du répertoire blues et soul. Au programme, Etta James, Billie Holiday, Ray Charles, Tom Waits ou Aretha Franklin. On vole donc haut dans la qualité des choix effectués et la pertinence des interprétations. Beth Hart et Joe Bonamassa revisitent « Sinner’s prayer » de Lowell Fulson, « Chocolate Jesus » de Tom Waits, « Something’s got a hold on me » d’Etta James ou « Don’t explain » de Billie Holiday. C’est dans les slows que Beth Hart excelle, rendant intacte toute l’émotion représentée par des classiques comme « I’d rather go blind » ou « I’ll take care of you ». Le « Ain’t no way » d’Aretha Franklin est ici si beau qu’il ferait pleurer à chaudes larmes n’importe quel gardien de prison nord-coréen. Derrière elle, Joe Bonamassa aligne des rythmiques et des solos d’une colossale rigueur, n’ayant plus rien à prouver en matière de génie guitaristique. Il se lâche aussi sur des morceaux davantage électrifiés comme « Well, well » ou « For my friends ». Résultat des courses : carton plein, que du bon.

Ceux qui regrettent Amy Winehouse peuvent épancher leur chagrin en se convertissant à Beth Hart : puissance et beauté garanties, et cette fois-ci sans produits illicites ou gestion de carrière désastreuse. La belle frôlera la Belgique en décembre prochain avec une conséquente tournée néerlandaise qui passe notamment par Bergen Op Zoom (13 décembre) et le Paradiso d’Amsterdam (19 décembre). Avis aux amateurs.

Pays: US
Provogue PRD 7350 2
Sortie: 2011/09/27

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