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AGENTS OF MERCY – The Black Forest

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Après la mise en veilleuse des Flower Kings, Roine Stolt a mis sur pieds le projet Agents of Mercy. Au départ, ce qui devait être un projet solo est devenu un groupe à part entière autour de Stolt et du chanteur Nad Sylvan. Un premier opus, « The Fading Ghosts Of Twilight«  sort en 2009, le second « Dramarama«  en 2010 et voici déjà le troisième « The Black Forest » (un album que Roine dédie à son père disparu au mois de janvier 2011). Trois albums en trois ans ! C’est dire s’ils ont la forme !

Cette fois, ils se lancent dans un concept album. Seulement huit morceaux qui nous parlent d’une journée surréaliste, d’un voyage dans des temps sombres, turbulents, voire quelque peu effrayants, bref une journée envahie par quelques pêchés capitaux comme l’avidité et la convoitise, le pouvoir et l’argent, big brother, j’en passe et des meilleures. Le packaging est soigné. Le superbe livret se déguste avec délectation tout au long de l’écoute, d’autant plus qu’il contient les paroles.

Impossible de ne pas succomber à la voix vibrante de Nad Sylvan dans « The Black Forest » dont l’atmosphère tendue façon Flower Kings passe de mélodies tendres à des claviers virevoltants, tout cela baigné de diverses ambiances captivantes. Ce morceau d’ouverture est un véritable chef d’oeuvre ! Mais on apprécie aussi le plus swinguant « A Quiet Little Town » avec son petit côté Fish, un titre qui se durcit au fil du temps. Et puis, il y a également les guitares agressives de « Black Sunday ». Les synthés virevoltent dans une ambiance tendue.

« Elegy » débute en toute légèreté avec un chant presque chuchoté accompagné juste du piano. L’intensité s’installe au fil de la chanson. Encore un moment superbe et captivant ! Pas de doute, on se le mettrait bien en boucle. « Citadel » raconte l’histoire d’une comtesse hongroise du 16e siècle, une femme que l’on qualifierait aujourd’hui de serial killer. Les tons sont Flower Kings. Le synthé résonne comme les appels de détresse des condamnés.

Roine Stolt chante sur « Between Sun & Moon », un titre plus jazz-rock. La basse de Jonas Reingold claque sur « Freak Of Life ». Encore un moment intense de cette rondelle ! Enfin, c’est un instrumental, « Kingdom Of Heaven », qui fait office de finale mélancolique de l’album, laissant parler la guitare de Roine. Elle pleure presque par moments.

Ce troisième Agents of Mercy est une véritable réussite, un album qui installe le groupe sur le trône laissé vacant par les Flower Kings. C’est sans aucun doute leur meilleur à ce jour. Les influences genesienne ont quasi disparu, reste celle de Yes. Laissez-vous imbiber par cet opus qui se découvre un peu plus à chaque écoute.

Pays: SE
Foxtrot Music FOX CD 031
Sortie: 2011/09/20

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