BONAMASSA, Joe – Dust Bowl
Ma première rencontre avec Joe Bonamassa était l’album « You & Me« sorti au début de l’année 2006. Ce fut une véritable révélation. Il n’avait même pas encore trente ans et il avait déjà joué avec les plus grands. Faut dire aussi qu’à douze ans il assurait déjà la première partie de B.B. King. Il a aujourd’hui 34 ans et aucun des albums qui ont suivi n’a démérité. Le chant expressif de Bonamassa et sa façon de faire parler sa guitare le propulse sans nul doute au top des maîtres de Blues d’aujourd’hui.
Et ce n’est pas « Dust Bowl », successeur de « Black Rock« (2010), qui nous fera changer d’avis. Bonamassa est un Maître du Blues, un virtuose de la guitare. Il possède une grande voix et fait preuve d’une terrible sensibilité. Tous les ingrédients nécessaires sont présents. Vous ne pouvez qu’être conquis dès le début de « Slow Train » qui démarre comme un vieux train du far-west pour s’emballer ensuite en un Blues intense. Pour cet opus, il a invité John Hiatt pour reprendre un titre de ce bluesman américain. Ça swingue ferme ! Et le piano se déchaîne alors que Vince Gill (autre invité) tient la guitare.
Joe Bonamassa aime les reprises qu’il mélange avec des titres à lui. Il reprend « The Meaning Of The Blues » de Bobby Trump (plus connu pour son fameux « Route 66 »). On trouve également un titre de Paul Rodgers, « Heartbreaker », pour lequel il a invité Glenn Hughes au chant, une voix puissante comme celle de Joe. Beth Hart, avec laquelle il vient de sortir un album, s’invite dans les choeurs de « No Love On The Street » de Michael Kamen. Bonamassa y fait parler sa guitare dans un monologue de fou ! Il y a aussi la reprise de « Sweet Rowena » de Vince Gill qui est présent tant au chant qu’à la guitare.
Avec le morceau « Dust Bowl », Bonamassa possède un hit tant son groove est irrésistible. Et puis, les tons acoustiques de « Black Lung Heartache » ont du Zeppelin dans les veines. Un des morceaux exceptionnels de ce disque est sans conteste l’éblouissant « The Last Matador Of Bayonne » au solo intense et flamboyant. Une perle aux frissons garantis ! Sans compter « Prisonner » qui clôture le bal. Une fin captivante et irrésistible qui vous fera chanter avec le maître de cérémonie.
En résumé, ce nouveau Joe Bonamassa est indispensable à tout amateur de Blues qui se respecte. Joe prouve que le style n’est pas moribond et qu’on peut encore aujourd’hui proposer des disques captivants dans ce domaine. Procurez-vous cette rondelle de toute urgence !
Pays: US
Provogue PRD 7333 2
Sortie: 2011/03/21