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WHITE WILLOW – Terminal Twilight

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Ce groupe norvégien qui a débuté sa carrière à partir de 1995, en est déjà à son sixième album. Dès le départ, White Willow va s’imposer sur la scène scandinave, et même se faire une place au niveau international. Ce groupe propose en fait, depuis ses débuts, un rock progressif fouillé et recherché où dominent les ambiances atmosphériques. La voix féminine de Sylvia Erichsen aura, quant à elle, apporté un petit côté Paatos. Pour ce qui est de la musique, elle se rapprochera du travail d’un Anglagärd ou d’un Anekdoten. Sachez que l’album, sorti en 2006, fût une grande réussite obtenant une précieuse récompense au Classic Rock. Pour ce nouvel opus, le groupe a choisi de garder sa ligne de conduite dans le fait, de proposer des compositions complexes et bien construites. On y retrouvera de la guitare acoustique, des relents de musique gothique et pastorale, des ambiances mystérieuses et atmosphériques, le tout nous rendant une fois de plus tous les ingrédients du son de White Willow. Notons également que, pour l’enregistrement de cet album, les membres du groupe ont décidé d’utiliser un matériel minimal avec très peu d’effets, apportant un son « Live ». De nombreux invités viendront compléter les rangs du combo, avec parmi eux Mattias Olsson d’Anglagärd, mais aussi le grand Tim Bowness (No Man) qui d’une part coécrira une plage de l’opus, et d’autre part nous fera l’honneur d’offrir sa sublime voix !

Les débuts seront calmes concernant la première plage « Hawks Circle The Mountain », avec des claviers à l’ambiance envoûtante. Suivra un rythme syncopé et électronique où viendra se greffer une jolie voix de velours. La section rythmique s’engagera avant l’arrivée d’un premier passage à la guitare électrique. On remarquera de nombreuses expérimentations sonores grâce à des synthés futuristes, et enfin un passage où dominera la flûte et la batterie. Quant au final, il sera chatoyant à souhait avec un beau travail à la guitare et aux claviers. En résumé, une première composition complexe et très réussie. « Snowswept » nous rendra de nouveau une belle voix féminine, accompagnée par les orgues et des percussions électroniques. La batterie et les synthés apporteront un petit côté entraînant, et l’orgue ainsi que les percussions reviendront à l’avant-plan. La voix, quant à elle, nous fera littéralement voyager ! La composition s’emballera par la suite pour nous offrir une belle chanson nous rappelant les Breeders ou les Pixies et, plus près de nous, Paatos et les Travellers. Morceau sublime ! « Kansas Regrets » sera la composition où Tim Bowness apportera sa voix et sa contribution à l’écriture. D’emblée, on ressentira l’empreinte du grand No Man avec une ambiance feutrée et planante. Un moment magique ! « Red Leaves » démarrera lentement avec un piano et un chant proche de celui de Bjork. Une seconde voix viendra se greffer avec des claviers en arrière-plan. La guitare rythmique imprimera l’envie de bouger, avant l’explosion de la batterie et de cette même 6 cordes. Le passage, qui sera psychédélique, prendra encore plus d’ampleur avec l’arrivée des claviers qui partiront vers les cieux. Un passage plus calme et atmosphérique s’égrainera avant le retour du chant. Le final sera puissant et magistral. On notera un gros travail à la batterie et un sublime solo de guitare ! « Flour 67 » débutera avec la guitare acoustique et la flûte. Le beau chant viendra ensuite, accompagné d’une rythmique syncopée. La composition s’établira sur un judicieux mélange de passages calmes et de passages endiablés où l’on notera un beau travail pour tous les instruments. N’oublions pas le chant qui reste à un très haut niveau. Le final à la guitare électrique, qui sera bien encadré par la section rythmique, sera destructeur. La claque !

« Natasha of The Burning Woods » nous fera également penser aux Breeders et aux Pixies. On appréciera à nouveau la guitare ainsi qu’une ambiance planante. Les cuivres lanceront la machine et la composition explosera de mille feux. On terminera par après en douceur, avec du xylophone. La guitare acoustique encadrée par un chant à deux voix lancera « Searise ». La batterie, quant à elle, introduira un nouveau passage psychédélique où les synthés seront magiques. Après un retour au calme, on repartira de plus belle, pour installer une architecture basée sur une alternance de passages atmosphériques et de passages endiablés. La guitare électrique se montrera une fois de plus en grande forme, et le piano clôturera la chanson. Notons d’ailleurs que la composition s’étirera sur près de 13 minutes. Enfin, « A Rumour of Twilight » terminera tout en douceur ce magnifique opus grâce aux claviers et aux arpèges de la guitare acoustique. Ceci nous permettra de reposer notre esprit et notre coeur qui auront tant pris de plaisir depuis le début de cet album.

Alors bien sûr, suite à tous ces éloges amplement mérités, je ne peux qu’accorder la note maximale à ce fabuleux CD de White Willow. La chaleur et la douceur du chant, l’excellence de l’orchestration et la judicieuse instrumentation rehaussées par le choix de la prise de son en « Live » sont les constituants d’une alchimie imparable qui fera certainement mouche chez bon nombre d’entrevous. Je souhaitais d’ailleurs signaler le magnifique travail au niveau de la batterie et des percussions qui nous aura offert un son d’une grande pureté ! Comme pour Blackfield ou Greylevel, cet album tournera longtemps dans votre tête et bien sûr dans votre lecteur CD. « Terminal Twilight » devra impérativement intégrer votre discothèque !

Pays: NO
Termo Records
Sortie: 2011/10/11

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