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WEIRD OWL – Build your beast a fire

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Formé à Brooklyn en 2004, le groupe Weird Owl aurait en fait mérité de voir le jour en Californie ou au Texas dans les années 60, tant son inspiration reste ancrée dans le psychédélisme sixties cher à Jefferson Airplane ou aux Thirteenth Floor Elevators. John Cassidy (basse et claviers), Kenneth Cook (basse, claviers et chant), Sean Reynolds (batterie), Jon Rudd (guitare) et Trevor Tyrrell (guitare et chant) en sont ici à leur second album, après leur excellent « Ever the silver cord be loosed », paru en 2009. On leur doit aussi le EP « Nuclear psychology » en 2007, qui marquait le début du voyage du groupe vers les sphères psychédélico-électriques qui bercent l’âme et font flotter l’esprit.

Avec « Build your beast a fire », Weird Owl continue ses pérégrinations dans un style néo-psychédélique qui n’est pas sans rappeler les territoires occupés par ses contemporains de Dead Meadows, Black Mountain ou Flaming Lips. Le chanteur Trevor Tyrrell définit lui-même cet album comme « en partie magique, en partie scientifique, en partie futuriste, en partie ancien, en partie musculaire, en partie psychologique, en partie céleste et en partie terrestre ». Avec une telle définition, nous voilà bien avancés. Psychédélisme et apaisement sont sans doute les maîtres mots qui reviennent à l’esprit à l’écoute de ce « Build your beast a fire » qui pourrait induire l’auditeur en erreur quant à la date de sa fabrication. Les types semblent avoir remonté le temps dans une machine magique pour se retrouver en 1969 ou 1972, cachés sous la table de mixage d’un studio occupé par les Pink Floyd et en train de pomper des idées pour leur propre album.

La production signée Justin Pizzoferrato (Dinosaur Jr., Witch, Sonic Youth) imprime cependant à cet album une atmosphère contemporaine, et c’est là qu’on se dit que Weird Owl n’aurait pas non plus dépareillé la scène indie américaine des années 90, avec un style rappelant Dinosaur Jr. et un chant proche de celui de Jane’s Addiction. En fait, cet album est intemporel et reste à la base un bon moment de musique relaxée, électrique et rêveuse. Weird Owl traite ses chansons en mid-tempo sans se perdre en longueurs (les deux plus longs titres ne font que cinq minutes) et ne force pas trop sur la puissance. Le voyage où il nous emmène est émaillé de riches moments comme « Up from the root », « Mirrors in the mud », « Two-headed brother », « Mountains on top of buried stars » ou « Build your beast a fire II », final qui dépote un peu par rapport à l’atmosphère générale du disque.

Une belle œuvre et un beau trip, qui mérite que l’on s’y plonge, pour le grand plaisir de l’esprit et des oreilles.

Pays: US
Tee Pee Records
Sortie: 2011/08/29

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