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SPEEDY KEEN – Y’ Know Wot I Mean

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Esoteric Recordings-Cherry Red Records continue ici son travail de réédition après nous avoir déjà livré la compilation d’anthologie Manticore Records d’Emerson Lake & Palmer. Quelle belle initiative que celle de nous faire revivre la grande époque du rock, celle qui aura lancé les bases incontournables de tout ce qui se fait aujourd’hui en termes de musique. Époque mythique allant approximativement de 1968 à 1977 où les grands mouvements musicaux sont sortis de terre pour créer et offrir la genèse des genres tels que le hard-rock, le heavy-métal, le rock psychédélique et bien sûr le rock progressif. Pour cette seconde incursion dans ces temps immémoriaux, c’est John « Speedy » Keen, de son vrai nom John David Percy Keen, qui est mis à l’honneur avec son second album solo datant de 1976. Membre des roadies et chauffeur des Who, c’est sous l’impulsion de Pete Townshend qu’il se lance dans la musique. Devenu chanteur, claviériste, guitariste et compositeur, il intégrera le groupe Thunderclap Newman Band en compagnie de Jimmy McCulloch et d’Andy Newman. Ils connaîtront d’ailleurs une gloire éphémère avec un seul hit mondial « Something In The Air » qui sera repris par de nombreux artistes reconnus. Outre une carrière solo, il travaillera à la production ou comme musicien de studio. Il participera également à la réalisation d’albums pour Johnny Thunders et Motörhead. Enfin, il sera de la partie pour des sessions d’enregistrements avec Rod Stewart, The Mission ou The Lighting Seeds. Une vie bien remplie !

Pour ce second album, le songwriter travaillera sur un même créneau qu’un Jimmy McCulloch ou un John Bundrick. Cet album de classic-rock nous fera découvrir l’univers et le style inimitable de cet artiste plutôt méconnu de notre époque actuelle. L’album débutera par « Crazy Love », une ballade country rythmée par la guitare acoustique et la section rythmique. La voix de Keen, déjà omniprésente, nous rappellera un peu Roger Hogdson à ses débuts dans Supertramp. « Almost Eighteen » versera plutôt dans un boggie-rock bien rythmé où la trompette fera son apparition. On passera ensuite à un blues-rock avec « Nightmare » où la guitare électrique nous emportera. Après une nouvelle ballade country, « Bad Boys » nous portera vers un reggae-ska où le compositeur introduira une petite note d’humour un peu à la manière des Beatles. Les chansons suivantes nous feront chavirer au rythme des ballades et des slows où la voix de Keen, sera toujours bien mise en évidence, et où l’orchestration sera très recherchée. On pourra ainsi apprécier la guitare, le piano et l’orgue. Certains passages pourront nous rapprocher des débuts d’un Rod Stewart.

Cet album de Speedy Keen mettra principalement en valeur les qualités de compositeur et surtout de chanteur de notre hôte. Un opus qui pourrait paraître ringard aux yeux de certains, mais qui est bien représentatif de son époque, les seventies. Pourquoi Pete Townshend en personne aurait-il poussé cet illustre inconnu à se lancer dans une carrière musicale s’il n’avait pas eu la moindre aptitude ! En définitive, un album sympa qui ravira les fans de cette époque, un album à déguster au coin du feu.

Pays: GB
Cherry Red Records / Esoteric Recordings 2284
Sortie: 2011/07/25 (réédition, original 1976)

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