KILL THE ROMANCE – For Rome and the throne

Tout comme leurs compatriotes de Beyond The Dream, Kill the Romance est relativement jeune (2004 en l’occurrence), avec à son actif une démo (2004), 2 EP (2005 et 2006) et un précédent album réalisé en 2007. « For Rome and the throne » constitue donc leur 2e album, qui paraît ainsi 4 ans après le précédent, un laps de temps relativement long, il faut en convenir. Le thème évoqué est celui de la fin d’un empire ou d’une civilisation et l’émergence de celui/celle qui lui succède.

Mais le résultat en vaut largement la peine. Kill The Romance produit ici un album qui marque le coup, à l’énergie bien sûr toujours présente (pas de titre calme ici) mais plus travaillée, plus variée et plus riche que celle apparaissant sur son album précédent « Take another life ». Le trio de tête présente les choses on ne peut plus clairement : l’intro « Fall of the empire » instaure l’ambiance, tempo moyen, thème obsédant des deux guitares qui se la jouent en doublé, façon Thin Lizzy, annonçant le morceau suivant, qui donne son titre à l’album, « For Rome and the throne », bourré à la fission nucléaire, détonant de puissance, au refrain imparable, avec solo ravageur et chant clair et grunt de Ville Hovi, réellement impressionnant dans ses différents registres. Ajoutez-y des breaks et une batterie souveraine, et vous avez une véritable bombe sonore entre vos oreilles. Suit « Avalanche », qui porte bien son nom, construit autour d’un riff destructeur, et qui confirme autrement cette force rencontrée dans le titre éponyme et qui vous domine de très haut.

Du piano en entrée dans « Bloodbell » et c’est reparti sur un groove qui donne la possibilité à la batterie de s’en donner à cœur joie, mais pour autant pas de blast beats dans cet album, juste du rythme trempé dans de l’acier sur une structure non linéaire. À l’exception de l’intro, tous les titres totalisent 4 ou 5 minutes, mais elles sont denses et riches à chaque fois. Ainsi « Devilution » bénéficie aussi d’une intro de guitare calme et séduisante, puis les claviers enveloppent un rythme soutenu et Hovi démontre une fois encore toute l’étendue spectrale de ses possibilités vocales, sans oublier un solo de six cordes assassin. « Newborn faith », « Last night void », « Traitor » et « Rollercoaster ride » sont d’autres bâtons de dynamite contenant les ingrédients précités. Le dernier track « In our holy grail » résume avec brio l’album.

« For Rome and the throne » balise donc le parcours musical de Kill The Romance d’une marque forte. C’est incontestablement l’album de la maturité, contenant plus de relief que les précédents, excellemment bien produit et qui n’est scandaleusement pas encore signé par un label. Le métal death moderne de Kill The Romance se construit sur des rythmes lourds et en acier trempé, parcouru de mélodies accrocheuses et empreint de relief fort, dans lequel les claviers prennent une place plus importante que dans leurs productions précédentes.

Amateurs de groupes tels qu’In Flames et de death moderne, ne ratez pas l’occasion de découvrir un fantastique groupe du genre, pas encore très connu, mais dont le savoir-faire et l’envergure promettent d’en reparler dans le futur.

Musiciens :

• Mika Tanttu – batterie
• Ville Hovi – chant
• Tomi Luoma – guitare
• Patrikainen – guitare
• Matti Kyllönen – claviers
• Live force: Risto Roine – basse

Liste des morceaux :

1. Fall Of The Empire 1:20
2. For Rome And The Throne 5:48
3. Avalanche 3:57
4. Bloodbell 5:23
5. Devilution 4:48
6. The Newborn Faith 4:34
7. Late Night Void 4:36
8. Traitor 4:54
9. Rollercoaster Ride 3:40
10. In Our Holy Grail 5:13

Pays: FI
Inverse Records Inv003
Sortie: 2011/06/17