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THOMAS, Ray – From Mighty Oaks

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Esoteric Recordings poursuit ses rééditions de fonds de tiroirs des années septante. Voici Ray Thomas, flûtiste des célèbres Moody Blues et son premier album solo, « From Mighty Oaks » sorti en 1975, après la séparation marquant la fin de la période classique du groupe. Sur ce disque, Ray chante, joue de la flûte et de l’harmonica. Il est accompagné par B..J. Cole (steel guitare), Nicky James (percussions et chœurs), John Jones (guitares, chœurs), Trevor Jones (basse, chœurs), Mike Moran (claviers), Dave Potts (batterie et percussions), et Mike Silver (guitare acoustique et chœurs). N’oublions pas l’orchestre conduit par Richard Hewson.

Justement, l’orchestre débute l’album sur la plage titulaire, façon grande œuvre symphonique, de toute évidence, sir Thomas n’a pas décidé de faire dans l’intimiste, le confidentiel ! Viennent les premières chansons : « Hey mama life » et « Play it again », et on se prend à penser que ça a mal vieilli, violons Caravelliens, chœurs pleins d’emphase, qui plongent quasiment l’auditeur au cœur de la variété des années soixante, de l’œuvre d’Alain Barrière, pour ne citer que lui ! Petit intermède folk avec « Rock-a-bye Baby Blues », sympa, chant à la manière d’Elvis Presley accompagné d’une musique folk années soixante, gentille ballade.

Vient la pièce maîtresse : « High Above My Head », chanson pop, rythmique pré-disco, accents de chanson à boire. Un relent d’Elton John, « Crocodile Rock » en particulier, cuivres tonitruants, un côté sautillant, mais voilà, à l’époque, sur la scène pop, les Rubettes occupaient la place, avec des choses similaires… double emploi, pauvre Ray… La suite est à l’avenant… violons crémeux, chœurs shabadabadesques, un produit formaté sixties au beau milieu des années septante… Une galette déjà anachronique à l’époque où elle est sortie, et le temps n’a rien fait à l’affaire ! Venons-en au final, plus grandiose, excusez-moi, plus pompeux encore que l’intro, dont le thème est ici répété à l’envi. Excusez-moi, Mr Thomas, mais, avec le recul, cette plage en particulier semble bien lourde.

Alors voilà, un album pas vraiment essentiel qui garnira une collection peuplée de (re)découvertes majeures, Chris Wood, Supersister, Peter Banks, Arthur Brown pour ne citer qu’eux ! Un grand musicien, comme tout être humain a le droit de se fourvoyer ! L’a-t-il fait ? Au fond, ceci n’est que ma modeste opinion.

Pays: GB
Esoteric Recordings ECLEC 2261
Sortie: 2011/03/28 (réédition, original 1975)

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