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ROZ VITALIS – Revelator

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Après le groupe ukrainien d’Obiymy Doschu, c’est donc au tour d’un combo russe originaire de Saint-Pétersbourg de nous distiller une musique aux accents progressifs et expérimentaux. Roz Vitalis a été créé en 2001 par le principal compositeur du groupe, le claviériste et multi-instrumentiste Ivan Rozmainsky. Celui-ci, au départ seul, s’est d’abord adjoint les services de deux compères pour ainsi former dans un second temps un trio. Par la suite, le combo s’est encore étoffé pour devenir une formule à cinq musiciens avec de nombreux guests pour pouvoir offrir un panel musical riche et varié. En effet, comme pour leurs collègues venus d’Ukraine, le nombre d’instruments utilisés pour les compositions est assez conséquent ! Outre trois opus « Live », le présent album doit être le 7e en studio. Certains comme « Lazarus » ou « Compassionizer » ont déjà fait l’objet de nombreuses chroniques, ce qui nous permet de situer les influences des musiciens du côté de King Crimson, Gentle Giant, Univers Zero ou de Jethro Tull. Quant à la musique, les compositions de Roz Vitalis lorgnent plutôt vers le space-rock, la fusion ou même la musique avant-gardiste.

L’album débute par la plage titulaire. Celle-ci, au départ d’une flûte et de nombreux claviers dont l’orgue et le piano, introduira divers instruments tels le xylophone ou la clarinette. Cette première composition instrumentale sera clairement orientée vers les seventies. On remarquera également un petit brin d’humour au niveau de certaines sonorités. S’ensuit « Warm Tuesday » composé d’une intro au piano et à la guitare électrique. Le morceau s’accélère par après pour nous offrir un funk teinté de jazz et de blues. On reviendra à un passage plus calme grâce au piano. On pourra d’ailleurs apprécier aussi le son du violon, ce qui finalement confirmera la richesse de cette plage. « Deadlock of the Deceiver » débutera avec la flûte et le xylophone. Le ton sera plus humoristique, plus décalé à la manière d’un space-rock. L’orgue d’église ainsi que l’ensemble des claviers seront fort proches du travail de Tomas Bodin, le claviériste des Flower Kings. On retrouve cette similitude sur « Painsadist » avec à nouveau un orgue d’église, de nombreux cuivres et une basse qui claque ! Une composition où l’on repère une belle instrumentation mais aussi, une belle rythmique.

« Underfrog » nous apporte de nouveau un petit côté humoristique avec les synthés qui résonnent tel le chant du canard ! Les nombreux instruments comme le xylophone, la flûte ou les orgues présentent une teinte musicale assez futuriste. Cette plage expérimentale nous fera également découvrir l’univers des instruments à vent. « Mindwinter Tulips » sera un morceau plus calme où domineront le piano et la guitare acoustique. « La Combattimento Spirituale » nous présentera une fois de plus les sons chers à Tomas Bodin. Le jeu de basse nous rapprochera également des rois de la fleur, l’ombre de Jonas Reingold n’étant pas loin. Le final sera assuré par des cloches d’église. « Persecuted » nous présentera quant à lui un arc en ciel constitué par une multitude d’instruments. Pêle-mêle, on retrouvera les orgues et les synthés, le piano, la trompette et les guitares aussi bien électriques qu’acoustiques. Un peu long peut-être pour certains auditeurs ? « Silver Melting » refermera avec douceur cet opus par un final reposant.

Que dire de cet album, si ce n’est qu’il présente autant d’intérêt pour l’auditeur averti que celui d’Obiymy Doschu. Tous deux sont riches et variés, tous deux feront la part belle aux instruments. Bien sûr, ici ce sont les claviers qui dominent. Cela s’explique facilement par le fait que le principal compositeur se charge de l’Hammond, du piano et des orgues. Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, les similitudes avec les albums de Tomas Bodin sont nombreuses. L’humour et l’esprit décalé cher au Suédois y sont également bien présents. Les amateurs du genre seront donc comblés. Sachez cependant que plusieurs écoutes attentives seront nécessaires pour pouvoir capter tous les sens et surtout, tous les sons de ces compositions. À chacun de se faire sa propre opinion !

Pays: RU
Mals Records 374
Sortie: 2011

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